Le secteur des finances a été, hier, quasi paralysé. L'appel à la grève lancé par la Fédération nationale des travailleurs des finances (FNTF), affiliée à l'UGTA, a eu un large écho auprès des travailleurs des Impôts, du Trésor, des Domaines et Conservation, du Cadastre, du Budget, de l'ONS et de l'IGF. « Notre mouvement a été largement suivi, non seulement dans la capitale (92%), mais aussi à l'est (99%), à l'ouest (96%) et même au sud du pays (97,3%) », a souligné le SG de la FNTF, Ahmed Zouaoui, lors d'un sit-in observé, hier, à Alger. Les protestataires demandent, notamment, la révision des régimes indemnitaires et la création d'une nouvelle indemnité au taux de 30% pour le corps technique et les corps communs, le relèvement de la prime de rendement à 40%, la mise en place d'une prime de départ à la retraite, la révision des statuts particuliers et la suppression de l'article 87 bis. Ils revendiquent, également, l'actualisation des majorations pour le personnel du sud, des hauts plateaux et des Aurès. En outre, les travailleurs de l'Office national des statistiques (ONS) réclament la restructuration de leur Office et la mise en place d'un statut pour le personnel. Enfin, le dernier point inscrit dans la plate-forme de revendications mentionne le rejet de l'augmentation de 10%, allouée récemment aux corps communs. M. Zouaoui a indiqué que la fédération a soulevé, lors de deux réunions avec le ministre des Finances et de trois autres avec l'administration, les préoccupations des 65 0000 travailleurs des différents secteurs des finances. « Des dossiers ont été ouverts le mois de janvier dernier, mais jusqu'à présent, nous n'avons vu rien de concret », a déploré le porte-parole des contestataires. La FNTF soutient que dans le cas de non-satisfaction de ces revendications, les travailleurs du secteur enclencheront une grève nationale de deux jours, les 17 et 18 avril prochain. Contacté, le ministère des Finances n'a pas souhaité s'exprimer sur ce mouvement.