Les collectivités locales jouiront, très prochainement, de nouvelles prérogatives, leur permettant de prendre des décisions économiques. La rencontre, Gouvernement-walis, a été sanctionnée par de nombreuses décisions, dont «la décentralisation et la libération des initiatives» pour la diversification de l'économie nationale et encourager l'investissement. Abdelhakim Bettache, président de l'Assemblée populaire communale d'Alger-Centre, estime dans cet entretien, qu'il s'agit d'une bouffée d'oxygène pour les P/APC. Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Nourdine Bedoui, a appelé les P/APC, à prendre des initiatives. Comment peuvent-ils s'acquitter de cette tâche, au vu de l'absence de base juridique ? La libération des initiatives pour les élus locaux est la meilleure décision qu'il fallait prendre. Elle permettra de diversifier les sources de richesse des APC. Le contexte actuel et la crise économique, que nous traversons, nous oblige à ne plus dépendre des subventions de l'état. Cela va de soi, on attend l'amendement du nouveau code communal pour l'application de ces recommandations. Il est impératif, aujourd'hui, de revaloriser les richesses des communes, afin qu'elles puissent contribuer au développement de l'économie du pays. Je cite, à titre d'exemple, les logements et les locaux loués par la commune au particulier, à un dinar symbolique. En tant que maire d'Alger-Centre, j'ai pris la décision de revoir à la hausse les locations, qui restent en deçà des prix pratiqués par les privés. Les commerçants, qui disposent des tables sur les trottoirs, payent 1000 DA par mois, aux services des P/APC. En ce qui concerne les parkings, il serait préférable de créer des mini-entreprises, avec un cahier des charges pour la gestion des parkings, dont les gérants auront à payer, chaque mois, 30 000 DA à l'APC. Pour les espaces publics et jardins, l'entrée ne doit plus être gratuite. On doit créer des EPIC ,qui doivent percevoir 10 DA pour chaque entrée, qui serviront à l'entretien de ces espaces. La réhabilitation des immeubles et l'entretien continu s'avèrent être un avantage pour le tourisme. Il faut, de même, encourager l'investissement privé, en facilitant les démarches administratives. Il est vrai que, l'acte de gestion a été dépénalisé. Qu'en est-il pour les responsables locaux ? La dépénalisation de l'acte de gestion touche, également, les P/APC. C'est une bouffée d'oxygène pour les collectivités locales. Je salue cette initiative, qui va apporter un plus dans le cadre de la libération des initiatives, et je pense que c'est une bonne chose. Il faut savoir que, 500 P/APC ont été suspendus, avant qu'ils soient condamnés par la justice. 200 d'entre eux, ont été par la suite, innocentés. Certains, n'ont toujours pas rejoint leur poste. Pour libérer les initiatives, d'autres prérogatives doivent être octroyées au P/APC. L'administration ne doit plus s'ingérer, dans les prérogatives des maires. La libération des initiatives, a-t-elle été débattue avec les P/APC ? Le ministre de l'intérieur et des collectivités locales a tenu des réunions avec les premiers responsables, les walis, les P/APC et les syndicats, lors de ces trois jours de rencontre, entre le gouvernement et les walis. En conclusion, ce n'est pas une décision à sens unique, mais elle a sanctionné les concertations entre responsables du secteur.