Au moment où des Sahraouis demandent à l'Espagne de réparer les injustices commises envers le peuple sahraoui, suite aux Accords de Madrid sur le Sahara occidental, le 14 novembre 1975, entre les gouvernements d'Espagne, du Maroc et de la Mauritanie, la justice de ce pays vient de porter un coup dur pour le Front Polisario et la République sahraouie. L'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale d'Espagne, a décidé la réouverture des poursuites pénales pour «génocide et crimes contre l'humanité» à l'encontre du président de la Rasd et secrétaire général du Front, Barhim Ghali. La justice espagnole a cité Barhim Ghali à comparaître devant le tribunal, le 19 novembre courant, en tant qu'accusé, dans le cadre des poursuites ouvertes, suite à la plainte déposée en 2007, contre lui et d'autres membres du Polisario pour «crimes contre l'humanité, tortures, génocide et séquestration». Cette décision, qui intervient à la veille la conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), prévue les 18 et 19 novembre, en Espagne, suscite moult interrogations. Pourquoi maintenant ? Y-a-t-il manipulation ? Est-ce la personne de Ghali, qui est ciblée ou bien la question sahraouie ? Avant-hier, l'ambassadeur sahraoui en Algérie, Bouchraya Hamoudi Bayoune, a appelé le gouvernement espagnol à assumer ses responsabilités envers la cause sahraouie, lors de sa présidence du Conseil de sécurité de l'ONU, en décembre prochain. Il a indiqué que l'Eucoco sera organisée dans une «conjoncture particulière» et constituera une opportunité pour «demander à l'Espagne d'assumer ses responsabilités dans le conflit au Sahara occidental». Or, avec cette histoire de relance des poursuites contre le SG du Front Polisario, les choses se compliquent. Le mouvement dissident du Polisario, Khatt Achahid, est allé jusqu'à inviter, dans un communiqué, les autorités espagnoles à procéder à l'incarcération du chef du Polisario, en cas de visite de ce dernier en Espagne. José de la Mata, un juge d'instruction de l'Audience nationale, qui a demandé à la police de remettre à Brahim Ghali, à Barcelone, une convocation pour être entendu, samedi prochain, à Madrid, a refusé d'ordonner son arrestation, alors que des rumeurs évoquent l'éventualité que Ghali ne fera pas le déplacement en Espagne pour participer à l'Eucoco. D'autre part, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a lancé un appel à partir de Marrakech pour faire avancer le processus de l'ONU, pour le règlement du Conflit au Sahara Occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. Il «a souligné l'importance, de faire progresser le processus des négociations au Sahara occidental, tel que prévu dans les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», a indiqué l'ONU dans une déclaration publiée, à l'issue de la rencontre du chef de l'ONU avec le roi du Maroc Mohamed VI, à Marrakech en marge de la Cop22. La reprise des négociations a été exigée par le Conseil de sécurité, qui a souligné dans sa résolution (2285) de 2016, prorogeant le mandat de la Minurso jusqu'à 2017, l'importance de poursuivre le processus de préparation pour un cinquième round de négociations sur le statut final du Sahara occidental. Le Conseil de sécurité avait, également, chargé le chef de l'ONU, de lui présenter au moins deux rapports par an pour l'informer du déroulement des négociations qui doivent aboutir à la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. L'ONU avait annoncé, en juillet dernier, qu'elle était sur le point de présenter une proposition formelle au Front Polisario et au Maroc pour relancer ces pourparlers. La dernière fois où les deux parties se sont installées à la même table de négociations, remonte à mars 2012, à Manhasset, aux Etats-Unis. Sahara occidental: L'ONU maintient le cap Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a lancé un appel à Marrakech pour faire avancer le processus de l'ONU pour le règlement du conflit au Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. «Ban Ki-moon a souligné l'importance de faire progresser le processus des négociations au Sahara occidental tel que prévu dans les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», a indiqué l'ONU dans une déclaration publiée à l'issue de la rencontre du chef de l'ONU avec le roi du Maroc Mohamed VI à Marrakech en marge de la Cop22. La reprise des négociations a été exigée par le Conseil de sécurité qui a souligné dans sa résolution 2285 de 2016 prorogeant le mandat de la Minurso jusqu'à 2017, l'importance de poursuivre le processus de préparation pour un cinquième round de négociations sur le statut final du Sahara occidental. Le Conseil de sécurité avait également chargé le chef de l'ONU de lui présenter au moins deux rapports par an pour l'informer du déroulement des négociations qui doivent aboutir à la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. L'ONU avait annoncé en juillet dernier qu'elle était sur le point de présenter une proposition formelle au Front Polisario et au Maroc pour relancer ces pourparlers. La dernière fois où les deux parties se sont installées à la même table de négociations remonte à mars 2012 à Manhasset, aux états-Unis. Jusqu'ici, l'envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, ne parvient pas à reprendre ses navettes diplomatiques dans la région, sa tournée se heurtant au refus des autorités marocaines qui le considèrent toujours comme persona non grata dans les territoires sahraouis occupés.