En ce XXIe siècle, tous les moyens sont bons pour collecter de l'information et chercher des renseignements. Les services secrets occidentaux, notamment américains, semblent trouver de nouveaux instruments pour collecter des renseignements et constituer des bases de données d'adresses et de profils. Il n'est un secret pour personne que les réseaux sociaux tel Facebook et Twitter sont «contrôlés» d'une manière directe ou indirecte par la Central Intelligence Agency (CIA). Accessibles depuis quelques années à tous les internautes, ces réseaux constituent aujourd'hui une vraie mine de données personnelles. Actuellement, il suffit d'accéder au compte d'un internaute pour connaître tout de sa vie privée: son lieu de naissance, sa profession, ses loisirs, ses déplacements, ses opinions politiques, son appartenance religieuse, ses relations amoureuses… Toutes ces informations ne sont pas protégées. Pis, les dirigeants des réseaux se réservent le droit de communiquer les données à des tiers et de les transférer à des agences gouvernementales. «En utilisant Facebook, vous consentez à transférer vos données personnelles aux Etats-Unis», souligne le réseau le plus populaire au monde. Par ailleurs, les réseaux sociaux sont devenus une arme politique incontournable à l'occasion des échéances électorales. Des hommes politiques et des candidats aux élections utilisent ces instruments pour partager des informations avec des milliers d'internautes. Ces nouveaux outils sont également utilisés comme instruments pouvant créer des désordres dans un pays en poussant des populations à la révolte. Ce qui se passe ces derniers jours en Iran en est un exemple. Les contestataires de la réélection de Ahmadinejad à la tête de l'Iran utilisent le réseau Twitter pour dénoncer les résultats de l'élection présidentielle et diffuser des informations sur leur mouvement de protestation. L'intervention du gouvernement américain auprès de Twitter pour permettre aux internautes iraniens de communiquer des informations sur leur «révolte» prouve que les réseaux sociaux sont loin d'être indépendants, mais aussi loin de leur mission initiale.