Rien ne va plus au niveau de l'Assemblée populaire de la wilaya de Aïn Defla depuis qu'une mésentente s'est installée entre le chef de l'exécutif et le président de cette assemblée élue. Ce malaise n'est pas sans incidence sur le développement de cette wilaya et la population alimentée de rumeurs subit les conséquences du différend. Lundi, les membres de l'Apw soutenaient le wali en voulant faire passer en premier la lecture et l'approbation d'un communiqué remis à la presse, sommant le P/Apw, Nadjem Mohamed, de déposer sa démission ; dans le cas contraire, il se verrait exposé à de graves suites. Le président de l'assemblée populaire de wilaya par intérim, Klitine Semiane, a classé ce point en troisième position, chose qui ne plaira pas aux 36 membres signataires de ce communiqué qui, après une guerre de procédure qui duré deux longues heures, accusant M. Klitine de vouloir bloquer les activités de l'instance élue, ont réussi à appliquer les articles 26 et 27 du code de wilaya en le remplaçant par Mme Tachenouit Samia, membre du bureau de cette séance. Des coups de bec, des qualificatifs indignes de ceux qui sont censés représenter une population et du temps perdu pour les membres de l'exécutif. «Tu es un hors-la-loi, tu as violé le code de wilaya» avait lancé le docteur Khellas à l'adresse de M. Semiane. Un élu du RND, Belatrache Merzouga, ex-p/apw, se dit navré que la situation ait pris cette tournure. L'ordre du jour comportait la position officielle des membres de cette assemblée à l'encontre de leur président qui, comme le stipule la loi, est élu pour la durée d'un mandat et ne peut être ni relevé ni remplacé. Nadjem Mohamed, en congé de convalescence, joint par téléphone, sera surpris d'apprendre le contenu du communiqué et a donné rendez-vous aujourd'hui mardi à la presse afin d'éclaircir la situation que vit l'instance qu'il préside.