La mésentente entre le wali de Aïn Defla et le président de l'Assemblée populaire de wilaya, qui dure depuis plus de cinq mois, continue à alimenter les divergences entre les élus de toutes les formations politiques, notamment au FLN et au RND, où l'on compte le plus grand nombre de candidats aux sénatoriales, des postulants qui devront passer par des élections primaires. Les autres élus se présenteront pour la forme. En effet, il n'y a qu'à voir et entendre ces élus venus lors de la réception protocolaire de l'Aïd El Fitr et ce, en l'absence du P/Apw et de nombreux autres élus, se donner des accolades tout en jetant un regard sur leurs éventuels adversaires aux sénatoriales prochaines. Pour certains d'entre eux, le candidat favori n'est autre qu'un élu du FLN avec la bénédiction du wali. Seulement les élus du parti de Moussa Touati ne sont pas près de lâcher une si belle occasion, la division des Flnistes et celle des Rndistes sans oublier les élus du Hamas dont le travail en coulisse n'est pas à mésestimer. La rumeur faisant état du départ du wali de Aïn Defla pour la wilaya d'Illizi changerait inéluctablement la donne et ouvrirait ainsi la porte à d'autres élus estimés par leurs pairs mais marginalisés par les représentants locaux des partis. «Pourquoi pas moi ?», interroge un élu FLN d'une petite commune. Une femme de l'Apw se posera la même question en soulignant que cette fois-ci, c'est au tour des femmes de prouver ce dont elles sont capables. La population abandonnée par ses élus n'est nullement intéressée par la bataille des coulisses que se livrent les différents postulants. «Ce n'est pas le poste politique qui les intéresse mais les indemnités et la retraite dorée qui en découlent», déclare un élu qui regrette d'avoir participé aux communales. «Je mettrai un bulletin blanc dans l'urne», jure-t-il.