Le décès du lycéen de 16 ans, Laïfa Rachid, survenu, mercredi, à Dar El-Beida, a fait monter l'inquiétude chez les parents d'élèves. Ces derniers révèlent même, pour attirer l'attention sur l'ampleur qu'a prise le phénomène, que 70 cas de violence ont été enregistrés, dans 11 wilayas, depuis le début du mois de novembre. La problématique du climat d'insécurité aux abords et à l'intérieur de l'établissement scolaire s'est posée encore une fois suite à cet incident plus précisément. «Y a-t-il vraiment une application, sur le terrain, des recommandations faites durant l'atelier tenu sur la violence scolaire, organisé l'année dernière par la tutelle», s'interrogent les parents d'élèves, qui déplorent le manque de sérieux de la part des parties concernés. Revenant à l'affaire du lycéen de Dar El-Beida, brutalement violenté, à la sortie de son établissement scolaire, Ahmed Khaled, le président de l'association nationale des parents d'élèves (Anpe) dira que «ce qui s'est passé est dû au mépris des clauses du plan anti-violence scolaire et la convention signée conjointement entre la tutelle et les services de la gendarmerie». Il déplore que l'une des décisions les plus importantes, à savoir l'installation de caméras de surveillance ne soit pas appliquée. «S'il y avait une camera installée, on aurait peut être évité ce drame», soutient, M. Khaled joint, hier, par téléphone. À la question de la présence, comme l'avait évoqué la tutelle, de troupes de polices aux abords des établissements, le représentant des parents d'élèves a souligné que ce point, ne figure pas dans les clauses de la convention signée avec la DGSN. Après concertation, nous avons constaté l'impossibilité de réaliser cela. «Installer des troupes de police aux abords des 26 000 établissements scolaires s'avère un peu compliqué», a expliqué, M. Khaled. La prévention et la communication ont aussi fait défaut, ajoute notre interlocuteur, qui a souligné qu'«un numéro vert a été mis à la disposition des responsables, lequel servira à signaler tout acte suspect». Il fera, par ailleurs, faire savoir que la majorité des cas enregistrés se sont déroulés à l'intérieur des établissements. Pour sa part, Ali Benzina, président de l'Organisation nationale des parents d'élèves (Onpe) affirme que la violence en milieu scolaire a pris des proportions alarmantes, ces derniers temps, et le cas de Laifa Rachid n'est pas isolé. Pour appuyer ses propos, il fera savoir que son organisation a, depuis le début du mois de novembre, reçu 70 rapports sur la violence à l'intérieur et aux abords des établissements scolaires. Des cas, selon lui, qui sont signalés au nivaux de 11 wilayas dont Alger, Oran, Sétif, Batna, Biskra, Khenchla, Tipaza, Bouira et Tiaret. Sur le type de violences le plus signalées, M. Benzina évoque la violence physique et verbale.