Les parents d'élèves et le personnel enseignant du lycée de Sour El Ghozlane dénoncent l'intrusion de personnes étrangères à l'établissement. La violence en milieu scolaire, plus précisément aux alentours des établissements scolaires, dans la wilaya de Bouira, refait surface. Des établissements scolaires sont dépourvus d'un minimum. Outre le manque d'équipements pédagogiques, auxquels font face les scolarisés, c'est l'insécurité qui règne en maître dans les enceintes scolaires, notamment à proximité des établissements. La situation devient de plus en plus inquiétante. C'est le cas du lycée Hamed El Ghazali dans la commune de Sour El Ghozlane, au sud de Bouira. La rentrée scolaire n'a pas encore eu lieu au niveau de ce lycée, premier établissement scolaire dans la ville de Sour El Ghozlane et le plus ancien de la wilaya de Bouira. Les alentours du lycée sont désormais occupés par des bandes de délinquants et autres personnes étrangères qui sèment la peur et la panique parmi le personnel éducatif et les lycéens, témoignent des parents d'élèves. Devant le mutisme des responsables de la direction de l'éducation de la wilaya et des autorités locales, le mouvement associatif de la commune a procédé à une action radicale. Ils ont refusé d'envoyer leurs enfants en signe de protestation. Par ailleurs, ils ont initié depuis le début du mois de septembre plusieurs actions de dénonciation. Le lycée est paralysé. L'insécurité et le manque d'encadrement pédagogique sont à l'origine de cette situation. Les parents d'élèves ayant refusé d'envoyer leurs enfants au lycée demandent à ce que des mesures soient prises par la direction de l'éducation pour garantir la sécurité de leurs enfants. L'intrusion des personnes étrangères dont des délinquants a provoqué l'ire des parents qui ont pourtant signalé ce phénomène à maintes reprises aux responsables concernés, mais aucune suite ne leur a été donnée. Il est utile de préciser que cette situation ne date pas d'aujourd'hui. Il y a de cela deux ans, des parents avaient dénoncé les conditions lamentables dans lesquelles étudient leurs enfants. «Cela fait presque deux ans que nous avons signalé ce cas. Le lycée est désormais livré aux délinquants», a dénoncé Rachid, un parent d'élève qui a noté au passage que la situation est restée toujours inchangée. D'autres dénoncent l'inertie des autorités locales, à leur tête les responsables de la direction de l'éducation (DE). Un autre témoin a déclaré que les élèves font l'objet, une fois à l'extérieur, non seulement des intimidations mais aussi de provocations de la part de personnes étrangères à l'établissement scolaire. Certes, ces pratiques se déroulent à l'extérieur du lycée, mais, affirment des parents, elles ont installé un climat de peur chez beaucoup d'élèves pour lesquels chaque sortie des classes est devenue une épreuve et un parcours de combattant. Ils regrettent qu'aucune mesure garantissant la sécurité des lycéens n'ait été envisagée d'autant plus que l'établissement en question est mitoyen du stade communal et isolé de la ville. Les parents, les enseignants et les élèves exigent le renforcement en agents de sécurité et en encadrement pédagogique (surveillants), pour empêcher les bandes de délinquants de s'introduire à l'intérieur de l'établissement. La direction de l'éducation de la wilaya, contactée à plusieurs fois par nos soins pour plus de détails à ce sujet, n'a donné aucune suite à notre demande.