Le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, Saïd Salhi, a dévoilé, ludi, au cours d'une rencontre avec la presse au CDDH, les grandes lignes du programme du 5e Forum sur les droits humains, qui se tiendra du 5 au 10 décembre à Béjaïa. Cet évènement, qui sera organisé à l'occasion de la célébration du 68e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme, regroupera de nombreuses associations et d'organisations à l'image de RAJ, d'Amnesty International, du Cnapest, du Snapap et Tarwan Fadhma n Soumer. Après s'être enfermé dans un élitisme qui a ignoré de larges couches de la société, la Laddh a décidé de sortir de sa coquille en s'ouvrant cette fois-ci sur les villages et le monde rural. Dans un souci, donc, de vulgarisation de ses activités, la Laddh se redéploiera sur le terrain à l'occasion de ce forum par des conférences que mèneront ses cadres en compagnie d'autres partenaires de la société civile, à travers quelques communes comme Tinebdar, Sidi Aïch, Akbou, Timezrit, Tichy et Aokas. «Une société qui ignore ses droits ne peut pas aspirer à les défendre, d'où notre souci de nous rapprocher des couches les plus défavorisées pour les initier aux droits les plus fondamentaux comme les droits économiques, sociaux et culturels», soulignera le vice-président de la Laddh. Le conférencier n'a pas nié, par ailleurs, l'ambivalence des enjeux des droits de l'homme, en rappelant que c'est sous ce prétexte qu'ont été conduites les guerres les plus dévastatrices contre des pays comme l'Irak, la Syrie et la Libye. «Nous ne sommes pas sans ignorer les conséquences de cette interprétation des droits de l'homme par certaines puissances pour asseoir leur hégémonie», rassurera Said Salhi. Le défenseur des droits de l'homme réitère à ce propos, la condamnation ferme par la Laddh de toute ingérence dans les affaires internes du pays et son rejet de toute forme d'injonction concernant sa politique. Il insiste cependant sur la nécessité d'interpeller le gouvernement sur la nécessité de garantir les droits des citoyens. Notons que d'autres intervenants ont pris la parole et ont reconnu qu'il y a une avancée remarquable de la question des droits de l'homme dans le pays. «Il reste néanmoins à agir sur le volet de la formation pour toucher le plus grand nombre de citoyens», dira l'un d'eux.