Un délai d'un mois est accordé aux non-salariés pour pouvoir bénéficier d'une couverture sociale. Chawki Acheuk Youcef, a déclaré, hier, sur les ondes de la radio nationale que pour pouvoir bénéficier d'une couverture sociale et ouvrir droit à la retraite, les travailleurs non-salariés, qui ne l'ont pas encore fait ont, jusqu'au 31 décembre 2016, pour régulariser leur situation auprès de la Casnos. Jusqu'ici, 950 000 sur environ 03 millions de non- salariés sont déjà déclarés à la Casnos, lui permettant d'augmenter ses recettes de 90%, soit l'équivalent de 76 milliards de dinars. Un chiffre nettement en hausse, affirme le DG de la Casnos, qui était en 2014 de l'ordre de 43 milliards de dinars sur les 550 000 déclarés. Les actions à venir, souligne Acheuk Chawki, sont d'attirer les agriculteurs vers la caisse. «Ils étaient 3% d'agriculteurs à cotiser. Nous en sommes à 17 % aujourd'hui. La culture de la cotisation commence à s'implanter dans la culture de la population», estime ce responsable. La Casnos a entrepris, depuis plusieurs mois, des actions visant à amener cette catégorie de personnes (commerçants et agriculteurs en particulier) à régulariser sa situation de membre adhérent. Pour les inviter à rejoindre la Casnos, l'intervenant signale que les personnes, qui s'y présentent, peuvent bénéficier d'un échéancier de paiement de leurs cotisations et ne sont, d'autre part, pas astreints à payer des pénalités de retard. En plus de prolonger le délai de la déclaration à la Casnos, le DG révèle que d'autre facilités sont accordés à l'instar du système déclaratif. «Nous ne demandons plus de bilan fiscal et les documents d'état civil, nous les prenons directement à partir du site du ministère de l'Intérieur», dit-il et d'assurer que ces facilitées mettront fin au «parcours de combattant pour les demandeurs». 5% de perte à cause de la fraude Pour lutter contre l'utilisation de la carte Chifa de manière frauduleuse, la Casnos envoie un SMS au titulaire à chaque utilisation. Un moyen qui a permis de détecter une perte de 5% des revenus de la Casnos. «Il y a des indus des utilisateurs, nous enquêtons et nous sanctionnons, car je le répète encore, cette carte est strictement personnelle, elle ne doit pas être utilisée par une autre personne», a averti, hier, Chawki Achak Youcef. Il citera pour exemple des vendeurs en pharmacie, qui utilisent les cartes chifa de leurs clients pour déclarer des médicaments en leurs noms. «Nous les avons identifiés», assure ce même responsable, qui évalue le montant récupéré dans ces fraudes à 200 millions de dinars. Alerte contre le RHB Dans l'objectif de préserver la santé des affiliés à la caisse des assurances sociales des non-salariés, son directeur général Chawki Achak Youcef a tiré la sonnette d'alarme contre le complément alimentaire «Rahmet Rabi» (RHB). La Casnos va plus loin et menace les médecins de poursuite judiciaire en cas de prescription aux diabétiques du soit disant médicament miracle, en substitution à leur traitement. «Je me dois de préserver les assurés sociaux et je dois veiller à ce qu'il n'y est pas de dérapage dans les prescriptions», déclara, hier, Chawki Achak Youcef sur les ondes de la radio nationale. Ce traitement, qui agirait contre le diabète, est rejeté par ce même responsable qui assure ne pas pouvoir admettre que l'on puisse dire aux patients d'arrêter leurs médicaments en substitut de ce produit. «Le complément alimentaire n'est pas un médicament, ce produit ne soigne pas», insiste-t-il. Ce même produit, dont une folle publicité a été menée par plusieurs parties, notamment, rappelons-le par le département d'Abdelmalek Boudiaf, a déjà causé de grave conséquences sur la santé des diabétiques qui l'ont consommé. Le DG de la Casnos, toujours affirmatif sur l'interdiction de prescrire ce produit, dira que plusieurs départements ministériels, notamment celui du commerce sont en train de travailler pour «écarter le danger sur la santé publique».