Quatre mois après la rentrée scolaire, les lacunes en matière d'encadrement pédagogique et administratif persistent, et le ministère est contraint de recourir, à nouveau, à la plate forme numérique de recrutement pour faire face à ce problème. Cela au moment où ce dernier s'apprête à organiser, la fin du mois en cours et le début du mois prochain, des assises nationales dont l'objectif est de déterminer les besoins du secteur en la matière et de trouver des solutions adéquates pour ce problème qui entrave la scolarité des apprenants. Pour ce faire, le département de Benghebrit a instruit les différents directions de l'éducation d'établir des listes concernant le nombre de postes vacants existant dans chaque wilaya et dans les trois paliers. Ce sont les matières scientifiques, notamment les mathématiques et la physique, pour lesquelles la tutelle a plus de mal à recruter des enseignants. Ces disciplines dont les besoins exprimés restent inférieur au nombre de postes budgétaires ouverts par la tutelle lors du dernier concours de recrutement de 28 000 enseignants dans les trois cycles. Ce manque se pose avec acuité, selon Ahmed Khaled, président de l'Association nationale des parents d'élèves (Anpe), aux cycles moyens et secondaires. «Il y a, jusqu'au jour d'aujourd'hui, des classes qui sont sans professeurs de maths dans certaines régions», dit-il. Et pour dépanner, ajoute-t-il, ces élèves sans professeurs, des enseignants de la même matière se retrouvent avec une classe de 50 élèves. Même si ce problème existait auparavant, la situation s'est empirée durant cette année, à la fois à cause des départs à la retraite, mais également à cause de démission des nouveaux enseignants, la plupart sont de la gente féminine, pour seul motif le problème de l'éloignement. La décision du gouvernement d'abroger le départ à la retraite anticipée a, selon notre interlocuteur, compliqué davantage ce problème, d'après le président de l'ANPE. «Il s'agit d'un imprévu qui ne dépend pas du ministère», a-t-il soutenu. Mais, il ne faut pas, aussi oublier, a fait savoir le président de l'ANPE, les enseignants qui quittent le secteur publique et partent vers le privé, qui s'avère être plus rentable. Pour le moment et en attendant le concours de recrutement des enseignants, prévu en juillet prochain, le ministère opte encore une fois, à exploiter la plate forme numérique de recrutement et l'autorisation exceptionnelle accordée par la fonction publique, à recourir aux listes de réserve des candidats lauréats du concours organisé en mai dernier. 64 000 nouveaux enseignants ont, en effet, été recrutés en vertu de ce concours. Ce mode de recrutement a fait réduire le nombre d'enseignants contractuels qui est, de l'ordre cette année, de 4000 seulement, alors qu'ils étaient quelques 40 000, les années précédentes. Mais un autre concours de recrutement s'avère nécessaire pour combler le déficit soulevé actuellement. Dans cet objectif, un concours de recrutement –dans différentes matières, essentiellement en mathématiques et sciences physiques ainsi que dans les trois paliers d'enseignement– est annoncé pour juillet 2017.