Lors de sa visite effectuée, mardi dernier dans la wilaya de Tizi Ouzou, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a tenu à rassurer les habitants de la localité de Bouzeguène au sujet du projet de l'hôpital de 60 lits, inscrit à l'indicatif de la daïra. Ce dernier sera maintenu, à condition, précise-t-il, que les citoyens de la localité trouvent au plus vite une solution à l'épineux problème du choix du lieu de son implantation. «Je rassure les citoyens de Bouzeguène que le projet de l'hôpital inscrit à l'indicatif de la daïra est maintenu. L'enveloppe financière existe toujours et j'espère que les citoyens de la région trouveront vite une solution concernant le lieu de la construction de cet hôpital, car ce projet me tient vraiment à cœur», a affirmé le ministre lors d'une conférence de presse tenue en marge de la cérémonie de l'inauguration d'un centre d'oncologie au niveau de l'hôpital privé, Frères Chahids Mahmoudi au chef-lieu de wilaya. Le ministre, qui semble garder des liens privilégiés avec la localité, et surtout la population de Bouzeguène, lui qui avait exercé il y a quelques années la fonction de chef de daïra dans cette localité, avant d'être promu wali et, ensuite, ministre de la Santé, a tenu à cette occasion à lancer un appel en direction des habitants de cette daïra, afin de mettre fin à la querelle sur le lieu d'implantation de ce projet, et se mettre d'accord sur le choix définitif d'un terrain qui abritera cet hôpital. Ce qui évitera son éventuel gel et même son annulation, surtout en cette période marquée par la crise financière. Un appel, qui intervient suite aux divergences nées, il y à quelques jours, entre les citoyens de nombreuses localités de la daïra à propos du lieu de l'implantation de cet hôpital. Prévu initialement par les autorités locales au lieu dit Imoughlaouène, à proximité du village Aït Ikhlef, le projet annoncé d'ailleurs par l'actuel ministre de la Santé, lors d'une visite de travail dans la wilaya en 2015, n'a pas pu être lancé en raison de la montée au créneau de nombreux citoyens d'autres villages de la daïra, concernant ce lieu pourtant approuvé par une commission ministérielle dépêchée sur place. En effet, dans une pétition adressée au début du mois en cours au ministre, les villageois de la commune d'Illoula Oumalou, relevant de la même daïra, ont affiché leur opposition. Dans leur missive, les protestataires ont proposé deux autres sites. Il s'agit du site d'Azaghar, lieu qui abritait auparavant l'ancienne décharge communale fermée par les villageois, ou encore celui de Messouya à proximité du village de Boubhir où devait être construit un centre d'enfouissement technique (CET). Les rédacteurs de la lettre estiment que le choix d'un de ces deux lieux sera plus bénéfique, car situés à équidistance avec toutes les communes de la daïra. Une proposition qui devra être étudiée par les autorités locales à leur tête le wali, chargé d'ailleurs par le ministre de se pencher sur cette question afin de trouver une solution qui arrangera toutes les parties. Il faut dire que l'inscription de ce projet a été accueillie avec joie par les citoyens de la daïra, qui souffrent énormément en matière de prise en charge hospitalière. Ils sont obligés à chaque fois de faire de longs déplacement vers les hôpitaux d'Azazga et d'Aïn El Hammam, voire jusqu'au CHU Mohamed-Nedir pour différentes consultations. Doté d'une autorisation de programme de 100 milliards de centimes, le futur hôpital de Bouzeguène sera équipé d'un matériel de prospection médicale de dernière génération, et comprendra un service des urgences qui fonctionnera 24h/24 avec des prises en charge radiologiques, un laboratoire d'analyses médicales, des spécialités médicales et chirurgicales et un bloc opératoire.