Encore une nouvelle édition de la foire de la production algérienne qui s'ouvre à la Safex sous le sceau du faible taux de contribution du made in Algeria dans le flux des transactions qui s'opèrent dans le pays. Mis à part les quelques secteurs qui émergent, dont l'agroalimentaire et l'électroménager, les produits de consommation et les services sont pour la majorité importés et leur qualité laisse à désirer. Cette édition, la 25e du genre, les organisateurs veulent en faire un carrefour du savoir-faire algérien. «De la PMI aux grands groupes nationaux, 356 exposants algériens se réunissent encore du 21 au 27 décembre, autour de 6 secteurs d'activité pour proposer de nouveaux produits et répondre aux besoins du consommateur algérien», a indiqué la Safex. Cet évènement national est, selon la même source, considéré comme une vitrine pour les entreprises participantes afin de montrer le rôle grandissant qu'elles comptent jouer dans le processus de développement économique de l'Algérie. Pour les secteurs d'activité qui y seront représentés, il s'agit de l'agroalimentaire et de l'emballage, des industries mécaniques, métallurgiques et sidérurgiques, des industries chimiques et pétrochimiques, des services financiers, des industries manufacturières, des industries électriques, électroniques et de l'électroménager. Pour la circonstance, le Premier ministre Abdelmalek Sellal et des membres du gouvernement qui se déplaceront pour donner le coup d'envoi officiel de l'événement auront à évoquer, comme chaque année, avec les exposants pour écouter leurs préoccupations et leur donner des orientations allant dans le sens de contribuer à diversifier l'économie nationale dans un contexte de chute des prix du pétrole. Les participants à la foire seront même incités à contribuer à dynamiser l'exportation en ouvrant de nouvelles perspectives sur les marchés mondiaux. De leur côté, les officiels recevront des doléances de la part des industriels, lesquels vont les solliciter de faire en sorte de rendre l'acte d'investir plus souple. Pour ce faire, il faudrait évidemment inciter les banques à accorder des crédits, aux autorités locales à aménager des zones d'activité et à l'administration d'alléger les procédures. Un dialogue qui semble revenir à chaque année sans que les choses ne bougent réellement. En fait, le dernier bilan du Centre national d'informatique et des statistiques des Douanes (CNIS) rendu public hier indique que les exportations des hydrocarbures ont représenté lors des 11 mois de 2016, un taux de 93,97% du total des exportations, ce qui représente 24,03 milliards de dollars contre 30,3 milliards à la même période de 2015, en baisse de 6,26 mds USD (-20,66%). En contrepartie, les exportations hors hydrocarbures (6,03% du montant global des exportations), ont diminué à 1,54 milliard USD contre 1,76 milliard USD (-12,7%). Loin des démonstrations de force que les pouvoirs publics veulent faire avec ce genre de rendez-vous économique, la foire de la production algérienne reste toutefois une occasion pour les familles en quête d'une petite balade en cette période de vacances scolaires, le tout dans l'espoir de dénicher quelques bonnes affaires avant la grande flambée des prix promise dans le cadre de la loi de finances 2017.