A l'occasion de la célébration du nouvel An amazigh 2967 qui correspond à la journée du 12 janvier, l'association culturelle Adrar Aït-Koudhia d'Aghrib, a organisé des festivités richement élaborées au niveau du village ce vendredi, et ceci en collaboration avec le comité de village. C'est ainsi que les invités et les habitants d'Adrar ont été conviés à un programme riche en couleur. Les activités ont commencé dès la matinée avec l'inauguration du musée du village qui a été une œuvre de l'association, et qui comprend beaucoup d'objets ancestraux légués par les villageois au compte de l'association, lors d'une activité qui s'est déroulée dans Djamaâ Begueni. Vers 10h, l'assistance a été conviée à une exposition-vente de robes kabyles, bijoux, poterie, miel du terroir, figues sèches et huile d'olive… au niveau de l'école du village par Ouakouak Arezki et ses trois fils. Cela, alors que l'on a assisté à une prise de parole faite par des «temmans» du village et des membres de l'association, présentant cette journée sacrée en kabyle et expliquant aussi comment les responsables de cette manifestation ont procédé afin de mettre en place les festivités de cette journée si particulière. Par ailleurs, un récital de poésie a été présenté sur place par les jeunes de l'association qui ont ému l'assistance, avant que tout le monde ne soit convié à la waâda de Yennayer. Dans l'après-midi, les présents ont été invités à une conférence animée par Abdennour Abdeslam, qui a retracé la légende de Yennayer et la place qu'occupe cette journée dans l'histoire berbère ancienne. C'est ainsi que l'association du village Adrar Aït-Koudhia a voulu perpétuer la tradition, en répondant présent à presque tous les rendez-vous culturels. Une association qui active d'arrache-pied afin de faire sortir la jeunesse de l'oisiveté qui ronge cette frange de la société en Kabylie, en raison du manque de moyens de distraction, surtout au niveau des villages enclavés dans cette contrée. Des activités similaires ont été organisées à travers les villes et villages de la Kabylie, et l'odeur du couscous au poulet se dégageait même des chaumières les plus reculées. C'est que la population a tenu marquer de son empreinte cette journée chargée de sens et d'histoire. Aussi bien à Aghrib qu' a Aïn El Hammam, Aït Khellil et partout, la journée de Yennayer a été célébrée avec faste. A la Nouvelle ville de Tizi Ouzou, comme au lotissement Bouzar, quelques habitants ont fait sortir le couscous au poulet invitant les passants à en manger.