La politique de l'austérité prônée par les pouvoirs publics pour faire face à la crise financière engendrée par les chutes du prix du pétrole s'est traduite, dans la wilaya de Béjaïa, par le gel de pas moins de 103 projets, a déploré le wali de Béjaïa, en marge de sa première visite de travail, avant-hier, à Ifri Ouzellaguen. Toutefois, la faute incombe, selon M. Hattab, aux responsables locaux pour leur manque d'efficacité et les retards accumulés dans le lancement des projets inscrits. «Si les responsables locaux avaient de l'efficacité dans le travail, ces projets gelés auraient été inaugurés et mis en service aujourd'hui, comme c'est le cas dans les autres wilayas», a-t-il affirmé. Il citera en exemple le CHU de Béjaïa, le Centre anti-cancer (CAC) et le complexe pétrochimique, qui sont concernés par ce gel. Le montant global de ces projets suspendus s'élève, selon le premier responsable de la wilaya, à 3000 milliards de centimes. Les habitants de la wilaya de Béjaïa vont payer cher tous ces retards, notamment en ce qui concerne le manque d'infrastructures sanitaires. Ainsi, les patients de la région continueront à endurer les longs et pénibles déplacements vers les autres wilayas pour se faire soigner. A cela s'ajoute, a-t-il regretté, le non-lancement de pas moins de 60 programmes de logement, tous types confondus.