Les nouveaux défis auxquels sont confrontées les Douanes nationales et tous les services en charge de la protection des frontières demeurent inéluctablement la lutte contre la contrebande, la drogue et la menace du terrorisme. La gestion des frontières nationales exige des performances élevées, une réadaptation aux nouveaux défis et une réactivité optimale à tout moment. Cette nouvelle donne qui nécessite une approche consiste en l'analyse et l'exploitation de toutes les données et informations afin de maîtriser tous les flux humains et de marchandises transitant par nos frontières terrestres et maritimes. Cette problématique a été au centre de la conférence animée, jeudi, par le directeur régional des Douanes, à la maison de la Culture Abdelkader Alloula, l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des Douanes. Ce nouveau concept, plus connu sous le nom de gestion intégrée des frontières, consiste, dira l'orateur, «à soutenir d'un côté le développement économique du pays par l'accompagnement et la facilitation des procédures à tous les opérateurs dans l'exportation et l'importation de leurs marchandises, de l'autre veiller à la protection de la santé des citoyens contre les produits contrefaits ou représentant des risques majeurs, ainsi que pour l'économie nationale et de lutter contre toutes les formes de criminalité transfrontalière». Il s'agit aussi de maîtriser les violations liées aux activités aux frontières afin «de mieux protéger la population frontalière contre les risques liés à sa santé et celle de son cheptel», dira le directeur régional des Douanes. Et d'ajouter «qu'il s'agit aussi de veiller à la protection de l'écosystème et des plantes le long de la bande frontalière, de lutter contre l'immigration clandestine, la traite des êtres humains, le trafic illégal de marchandises, de drogues, d'armes et de matières nucléaires, de combattre le terrorisme, les marchandises pouvant nuire à la santé des personnes, des animaux, des plantes, des écosystèmes et de l'environnement naturel». C'est dans cette perspective que leurs analyse et exploitation deviennent incontournables et précieuses. Cela permet de contrôler rigoureusement toutes les quantités de marchandises à destination des zones frontalières et de déterminer si elles correspondent réellement en quantité aux besoins des populations recensées. L'objectif donc est l'introduction d'instruments modernes dans la gestion des frontières et de parvenir à une synergie entre tous les services afin «de défendre les intérêts économiques et commerciaux du pays, tout en permettant un trafic plus fluide et plus rapide par la simplification des procédures», a conclu le directeur régional qui, à l'occasion, a honoré des cadres retraités des Douanes et des éléments qui se sont distingués au cours de cette année, dans la lutte contre la drogue et la contrebande, en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya.