Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été élu par ses pairs africains, vice-président de l'Union africaine (UA), pour un mandat d'une année. Le sommet a également élu trois vice-présidents, chacun représentant une région du continent, pour un mandat d'une année renouvelable. à noter que la demande d'intégration du Maroc a été acceptée. Le 28e sommet de l'Union africaine s'est ouvert, hier lundi, à Addis-Abeba, en éthiopie. Une quarantaine de chefs d'état et de gouvernement participent aux travaux de ce sommet qui se dérouleront jusqu'à demain 31 janvier. La matinée d'hier a été consacrée à la très attendue élection du nouveau président de la Commission de l'UA. Après plusieurs tours, le Tchadien, Moussa Faki Mahamat, a été élu à ce poste avec 39 voix. Juriste de formation, âgé de 57 ans, M. Mahmat succède ainsi à Dlamini-Zuma qui assurait la présidence de cet organe stratégique de l'UA depuis 2012. Pour rappel, cette élection devait se tenir lors du sommet de l'Union africaine, tenu en juillet 2016 à Kigali, mais elle a été reportée au sommet d'Addis Abeba. Le nouveau président de la Commission était en compétition avec quatre autres candidats. Il s'agit des ministres des Affaires étrangères du Kenya, Amina Mohamed, du Botswana Pelonomi Venson-Moitoi, de la Guinée équatoriale, Agapito Mba Mokuy et du diplomate sénégalais, Abdoulaye Bathily. Le tchadien, Mahamat, devient ainsi la 5e personnalité élue à ce poste après l'Ivoirien Amara Essy (2002-2003), le Malien Alpha Oumar Konaré (2003-2008), le Gabonais Jean Ping (2008-2012) et enfin Nkosazana Dlamini zuma (2012-2017). Smail Chergui, actuel commissaire de l'Union africaine à la paix et à la sécurité, a été parmi les premiers à féliciter le nouveau président de la Commission UA. Alpha Condé, élu président de l'UA Le sommet d'Addis Abeba a été, également, l'occasion des chefs d'états de procéder à l'élection du nouveau président de l'UA. Et c'est le président guinéen, Alpha Condé, qui a été désigné dans la matinée d'hier pour succéder à son homologue tchadien, Idriss Déby Itno, à la présidence tournante de l'organisation. L'élection à la présidence tournante de l'organisation panafricaine a eu lieu pendant une réunion à huis clos, avant la cérémonie d'ouverture du sommet des chefs d'Etat africains. «Je tiens à féliciter mon frère, Alpha Condé, élu à la tête de l'Union africaine», a déclaré solennellement le président sortant de l'UA, Idriss Déby Itno, avant de passer le relais au président guinéen. Conformément aux statuts de l'UA, Alpha Condé assumera sa fonction pendant un an. Lors des travaux de ce sommet, auquel prend part le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, les chefs d'état et de Gouvernement africains se sont penchés sur le dossier prioritaire de la réforme de l'organisation panafricaine. Réforme Il est attendu des dirigeants africains de se prononcer sur les propositions formulées, dans le cadre de cette réforme, par le président rwandais, Paul Kagamé, à qui ce dossier a été confié lors du sommet de Kigali tenu en juillet 2016. Les états membres de l'UA doivent mettre en œuvre cette réforme afin d'adapter la première institution africaine aux nouvelles exigences et mutations régionales et mondiales. Une réforme que d'aucuns présentent comme cruciale. Pour l'Algérie, ce processus «doit être efficace et tourné résolument vers la prise en charge des défis réels auxquels est confronté le continent dans un monde en pleine mutation», a fait savoir Abdelmalek Sellal, dans son intervention devant la retraite des chefs d'état et de gouvernement de l'UA consacrée à la question de la réforme de l'union. Le Premier ministre a indiqué que cette réforme n'était pas l'apanage des seuls états membres, mais incombait aussi aux organes et mécanismes de l'organisation appelés à contribution à cette entreprise. Il a ensuite souligné que les propositions d'adaptation, d'ajustement et de transformation institutionnelle de l'UA, qui seront adoptées, devront résulter d'une «réflexion exhaustive» qui intègre les enseignements tirés des expériences passées pour donner corps aux aspirations et objectifs énoncés dans les instruments fondamentaux de l'UA, en particulier son Acte constitutif et l'Agenda 2063.