Dans un contexte de remontée de discours et de décisions islamophobes aux états-Unis avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, l'Algérie semble, pour le moment, épargnée par cette machine républicaine infernale qui fait des pays musulmans l'ennemi N°1 du pays de l'Oncle Do. En effet, dans une fiche technique sur l'Algérie publiée, avant-hier soir, à Washington par le département d'état américain et rapportée par l'agence APS, il est mentionné que notre pays est un partenaire «solide» des états-Unis d'Amérique, en jouant «un rôle constructif» dans la promotion de la stabilité régionale. «L'Algérie, stratégiquement située, est un partenaire solide avec lequel les états-Unis entretiennent de fortes relations dans le domaine diplomatique, sécuritaire et l'application de la loi», souligne-t-on dans la fameuse fiche technique sur l'Algérie. Lui distribuant de bons points, le département d'état relève, en outre, que l'Algérie «est restée stable malgré les turbulences ayant secoué les pays voisins et joue un rôle constructif dans la promotion de la stabilité régionale». Ne tarissant pas d'éloges, le département d'état met en avant les efforts «considérables» déployés par l'Algérie pour le renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme. à ce titre, le département d'état note que l'Algérie est «un membre actif du forum mondial contre le terrorisme» et copréside, également, le groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, tout en apportant un appui logistique aux opérations de maintien de la paix de l'ONU et de l'Union africaine. Relevant la densité et la richesse des relations bilatérales, le département d'état souligne, également, «l'importance des dialogues politiques et militaires fréquents tenus entre Alger et Washington». à ce propos, il a rappelé l'échange important de visites durant les deux dernières années à l'instar du dialogue stratégique entre les deux pays, tenu à Washington en 2015, et les visites de hauts responsables politiques et miliaires américains à Alger en 2016. Si aux plans politique et sécuritaire, Alger, est désigné comme un allié sur lequel Washington peut bien compter, le volet économique n'est pas en reste. Sur ce volet, le département d'état précise que l'Algérie est l'un des principaux partenaires commerciaux des états-Unis dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Pour preuve, les deux pays ont signé un accord-cadre sur le commerce et l'investissement qui établit les principes communs de leur relation économique et constitue une base pour la négociation d'autres accords bilatéraux. Les états-Unis ont indiqué qu'ils soutenaient l'Algérie dans ses efforts de diversification de son économie et appuyaient, également, le processus de son adhésion à l'Organisation mondiale du Commerce. En fait, un tel rapport ne peut que réjouir les autorités du pays qui ne cessent de mettre en évidence les efforts de l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et son inscription dans le cadre d'une coopération internationale pour faire face à ce fléau. Ceci dit, même si aucune voix officielle ne s'est indignée contre le décret anti-migrants signé par le nouveau maître des lieux américains, Alger voit d'un mauvais œil une telle mesure qui ne fait qu'accentuer la haine en favorisant l'amalgame entre islam et terrorisme.