Aucun changement n'est prévu pour la prochaine session du baccalauréat qui s'étalera du 11 au 14 juin. C'est ce qu'a affirmé, hier à Biskra, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, lors d'un point de presse animé en marge de l'ouverture de la conférence nationale sur le traitement pédagogique. Benghebrit qui compte, à travers sa démarche réformatrice, introduire des modifications concernant l'organisation et le contenu de cet examen, a indiqué que l'application des mesures du projet de cette refonte sera effective à partir de l'année prochaine. Parmi ces nouvelles mesures attendues, elle évoque le contrôle continu. «L'évaluation continue ne sera pas appliquée cette année», confirme la ministre. Dans sa démarche visant à aller vers une école de qualité, la ministre a plaidé pour la mise en place d'une stratégie nationale de traitement pédagogique et de lutte contre l'échec scolaire. Ainsi, cette stratégie est considérée comme un moyen pour mettre le doigt sur les difficultés rencontrées par l'élève en matière d'apprentissage et prendre en compte le niveau d'assimilation qui diffère d'un élève à un autre. «Il faut prendre en considération les différences entre les élèves en matière d'assimilation et cec dans le cadre de l'équité et l'égalité des chances», a insisté Mme Benghebrit. Cette dernièrec qui s'est référée à l'étude menée en 2015 par un groupe de travail composé d'universitaires, d'inspecteurs et d'enseignants pour recenser et analyser les fautes répétées par les élèves dans les matières de base, notamment la langue arabe et les mathématiques, la conférencière a fait savoir que sur les 65 000 copies d'examen analysées, quelque 50 000 fautes répétées ont été relevées. Pour les élèves du premier cycle, la majorité des erreurs concerne la syntaxe, la grammaire et la dictée, selon la première responsable du secteur de l'Education. Elle a également mis l'accent sur la nécessité pour les enseignants de prendre en charge les élèves qui souffrent de difficultés dans l'apprentissage et de les dévoiler. Le renforcement des compétences, via la formation, de l'enseignant, l'élément principal de l'opération d'apprentissage est important, a insisté encore la ministre. «L'enseignant sera doté d'outils et de guides pédagogiques qui lui permettent de remédier au manque d'assimilation et aux difficultés exprimées par certains élèves», soutient-elle. Néanmoins, cette dernière prévoit de bons résultats dans l'examen de fin d'année primaire. La ministre a, par ailleurs, souligné que la mise en application de la stratégie pédagogique contribue à la lutte contre la violence scolaire. Ce phénomène figure parmi les causes de l'échec scolaire et le combattre est l'affaire de tout le monde, selon Mme Benghebrit.