Les adjoints d'éducation n'auront plus besoin de recourir à la protestation. Leurs préoccupations ont été prises en charge par la tutelle et seront satisfaites prochainement. Selon un communiqué parvenu hier à notre rédaction, la coordination nationale des adjoints d'éducation (CNAE) a présenté, jeudi dernier, sa plateforme de revendications au ministère de l'éducation. «Les principales doléances ont été prises en charge par les cadre du secteur», note le communiqué. La CNAE a salué «la réactivité» de la tutelle, estimant que «c'est un pas qualitatif vers un dialogue sérieux et constructif afin de régler toutes les lacunes du secteur». Après des années de protestation et de nombreux sit-in pour faire valoir leurs droits socioprofessionnels, les adjoints d'éducation affiliés au Syndicat national des travailleurs de l'éducation verront-ils le bout du tunnel ? L'espoir est permis, disent-ils, ce dialogue entre le ministère de l'éducation et le partenaire social constitue une avancée considérable dans la démarche des adjoints d'éducation pour le recouvrement de leurs droits, depuis la création en 2008 de la Coordination nationale des travailleurs du secteur. À rappeler, toutefois, que les adjoints d'éducation réclament essentiellement la promotion de droit d'adjoint d'éducation au grade de conseiller d'éducation (surveillant général), la révision de la classification de ce corps et la délimitation des missions de l'adjoint d'éducation. Après une accalmie, les adjoints d'éducation avaient, en effet, décidé de renouer avec la protestation lors de leur derrière réunion, pour réclamer la révision de la circulaire ministérielle n°003 du 12 octobre 2015, jugée «préjudiciable» pour cette catégorie professionnelle. Dans leur plateforme de revendications en quinze points, les adjoints d'éducation revendiquent, en outre, la suppression de plusieurs activités à leur charge, notamment la permanence assurée lors des vacances scolaires, les travaux de secrétariat, le relevé des absences des élèves ainsi que les tâches assignées initialement aux enseignants, comme le calcul des moyennes des élèves à la fin de chaque trimestre. Les 40 000 adjoints d'éducation réclament que leurs missions se limitent aux tâches pédagogiques, éducatives et sécuritaires. Ils exigent, par ailleurs, la promotion du classement des adjoints d'éducation des catégories 7 et 8 à la 11, la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation, la valorisation de l'ancienneté professionnelle des adjoints d'éducation et son introduction dans la comptabilité des années de retraite sont également revendiquées.