Les prix du pétrole ont reculé légèrement hier en cours d'échanges. Mais ils restaient stables. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 55,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, (New York Mercantile Exchange), est proposé pour le contrat de mai à 52,92 dollars. Les cours de l'or noir ont atteint la veille leur plus haut niveau depuis un mois durant les échanges à 56,16 dollars pour le Brent et à 53,23 dollars pour le WTI. Dans ce contexte de remontée favorable des cours, la Russie a assuré hier qu'elle est toujours prête à continuer la coopération avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans le cadre de l'accord sur la limitation de la production de pétrole, même si le niveau des prix actuels du brut reste en deçà de ses espérances. L'objectif était d'atteindre «une fourchette de prix entre 55 et 60 dollars le baril, mais une combinaison de facteurs n'a pas encore permis cela», a indiqué le vice-Premier ministre russe Arkady Dvorkovich, ajoutant que l'action était néanmoins «appropriée et la situation est bien meilleure qu'elle ne l'était auparavant». «Si l'accord ne venait pas à être reconduit, pour une raison ou pour une autre, les prix du pétrole vont probablement baisser parce que nous aurons simultanément une croissance de la production aux Etats-Unis, dans les pays de l'Opep, principalement en Arabie Saoudite, et également une croissance de la production en Russie», a estimé de son côté l'expert de Raiffeisenbank, Andrei Polischuk. «Nous aurons une idée sur tout cela dans une courte période de temps, au cours du second semestre de 2017», a t-il dit. Un non-renouvellement de l'accord de réduction pourrait conduire à une chute des cours du baril de pétrole, jusqu'à 40 dollars, voire 30 dollars, selon les experts. Cependant, selon l'analyste Alexei Kalachev, du groupe Finam, la Russie «essaiera simultanément de poursuivre sa coopération avec l'Opep et préserver sa part dans la production mondiale de pétrole». «Nous allons participer activement à cette démarche. Nous ne ferons pas appel et nous n'allons pas interrompre ce processus parce que nous sommes intéressés à maintenir le prix. D'autre part, nous allons toujours recourir aux opportunités qui permettent de ne pas réduire le prix», a-t-il ajouté. Les efforts de l'Opep, qui s'est accordée sur une limitation de sa production au premier semestre 2017, pourraient être renouvelés jusqu'à la fin de l'année, une décision qui serait alors prise et annoncée lors de la prochaine réunion officielle de l'Opep, fin mai à Vienne.