Le front des forces socialistes (FFS) a livré, hier après-midi à Bouira, lors d'un meeting de campagne pour les législatives du 4 mai prochain, son projet de l'Algérie d'ici 2030. C'est Mohand Amokrane Chérifi, membre de l'instance présidentielle du parti et expert onusien, qui s'est chargé de présenter la vision futuriste du FFS de l'Algérie de demain. «Comment le FFS voit l'Algérie en 2030 ? Quelle Algérie nous sommes en train de construire et que nous voulons réaliser pour nos enfants ? On ne pense pas seulement aux élections du 4 mai. On est en train de préparer des plans, des programmes pour que l'Algérie de 2030 soit un grand pays démocratique», a déclaré d'emblée M. Chérifi, qui estime que cette «conscience politique» dont font preuve les militants du parti leur a été prodiguée par Hocine Aït Ahmed. «Avec lui, on a appris que sans politique, sans l'Etat de droit, sans la démocratie, on ne peut pas développer l'économie, le social, le culturel et l'environnement», dit-il. Une Algérie libre, démocratique, sociale et ouverte sont les maîtres-mots de cette vision. «La vision que nous portons avec nos camarades à travers le pays durant cette campagne électorale, c'est celle d'une Algérie libre, démocratique et sociale, ouverte sur le monde, où les citoyens peuvent s'exprimer, se réunir, manifester, voyager librement, choisir démocratiquement leur constitution, leurs institutions et leurs représentants à tous les niveaux de l'Etat», a souligné le membre de l'instance présidentielle du FFS qui ajoute que son parti milite pour «la fin du système actuel», pour «la refondation de l'Etat algérien sur la base du droit et du principe démocratique», pour donner «naissance à une république effectivement démocratique et populaire». «L'Algérie pour laquelle nous militons mettra fin aux insécurités et traumatismes des citoyens algériens exposés à beaucoup d'inquiétudes au quotidien, à la peur du lendemain, à une désespérance de vivre sereinement», a-t-il affirmé. Sur le plan international, le FFS projette de faire de l'Algérie un acteur incontournable et aura la place qui lui sied. «Cette Algérie que nous avons l'ambition de gouverner avec toutes les forces vives de la nation qui partagent cette vision dans le cadre d'un consensus national que nous visons à reconstruire, nous la hisserons au niveau des puissances émergentes qui s'affirment sur la scène internationale par leur poids politique et économique et pas seulement par la lutte contre le terrorisme qui ne nous distingue pas des autres nations», a souligné Mohand Amokrane Chérifi. Le FFS plaidera également pour l'instauration d'un nouvel ordre économique mondial international avec un juste prix des matières premières, le transfert de technologie, l'ouverture du marché des pays développés, la place de l'Afrique au conseil de sécurité. «Nous voulons devenir le porte-voix des pays les moins avancés, notamment africains, sans voix audible dans le concert des nations. Nous mettrons fin aux dépendances qui freinent l'émancipation de l'Algérie», conclut-il. Lors de ce meeting, Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle, et Djamel Baloul, secrétaire national et tête de liste du parti à Bouira, ont également pris la parole.