Les Français ont élu Emmanuel Macron à la présidence. Le président du mouvement En Marche ! a remporté le second tour de l'élection présidentielle avec 60,19% des votes, indique le ministère de l'Intérieur. Marine Le Pen recueille pour sa part 39,81 % des voix, a fait savoir le ministère. Les Français ont vécu, hier, au rythme d'une élection présidentielle, qui a tenu en émoi les électeurs depuis le dépôt des candidatures. Deux des onze candidats, dont Manuel Valls, ex-premier ministre, candidats au premier tour de l'élection présidentielle française, ont été qualifiés au deuxième tour, le président du mouvement En Marche !, Emmanuel Macron, et la leader du Front National, Marine Le Pen. Un duel sur TF1 a opposé les candidats, quelques jours précédant le deuxième tour de l'élection. Déjà, et d'après la prestation, Emmanuel Macron était favori. L'élection du président du mouvement En Marche !, un jeune de 39 ans, n'a donc pas été une surprise. Les premiers bureaux de vote ont fermé en France métropolitaine à 19 h. Seuls les Français résidant dans les grandes métropoles, dont Paris, Lyon et Marseille, pourront se rendre aux urnes jusqu'à 20 heures vu la forte concentration de population dans ces villes. À 17 h, le taux de participation au vote était évaluée à 65,30 %, en baisse de près de quatre points comparativement au premier tour, selon le ministère de l'Intérieur. Lors du second tour de la présidentielle de 2012, le taux de participation en métropole à la même heure était de 71,96 %. L'appel au boycott lancé par certains candidats échoués au premier tour, n'a pas été largement suivi. Les Français ont eu conscience de l'importance de l'élection pour l'avenir de leur pays. Ils ont voté contre la xénophobie, l'outrance, le racisme et la discrimination adoptés comme ligne politique par Marine Le Pen. Celle-ci s'est clairement exprimée pour la sortie de l'Europe, l'annulation des aides sociales pour les immigrés et le refus de l'accueil des migrants. Ce qui explique l'euphorie des Français, des Européens et de la communauté mondiale après le triomphe d'Emmanuel Macron. Le président du mouvement En Marche ! est politiquement le contraire de la leader du Front National. Il a gagné en sympathie avec sa politique réconciliant envers les français et l'histoire de son pays. «Une nouvelle page s'ouvre» Une «nouvelle page s'ouvre» pour la France, celle «de l'espoir et de la confiance retrouvés», a noté hier Emmanuel Macron, après son élection à la présidence de la République française; «Une nouvelle page de notre longue histoire s'ouvre ce soir. Je veux que ce soit celle de l'espoir et de la confiance retrouvés», a noté Emmanuel Macron. La réconciliation avec la conscience pour ce qui est de l'Algérie. C'est lui qui a eu le courage de dénoncer la colonisation française de l'Algérie, tandis que Marine Le Pen a fait les éloges de l'occupation. Emmanuel Macron a qualifié la colonisation française de l'Algérie de crime contre l'humanité, et promis de demander un pardon officiel une fois élu. Marine Le Pen a dénoncé ces propos en disant que c'est M. Macron qui commet un crime contre son pays. Pour Marine Le Pen, la colonisation française de l'Algérie a été bénéfique pour le pays colonisé. Elle ne cite pas les essais nucléaires de Reggane, les 1,5 million de morts et les mines déposées le long des frontières de l'Algérie avec la Tunisie et le Maroc. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a qualifié Emmanuel Macron, il y a quelques jours, d'ami de l'Algérie. «Emmanuel Macron est notre ami, c'est un ami de l'Algérie», avait réagi le ministre, au lendemain du premier tour de la présidentielle française. Emmanuel Macron succède à François Hollande, qui voulait être un président normal, il a battu tous les records d'impopularité. Le chômage hante toujours les Français, la croissance molle. Il a également dû faire face à un contexte sécuritaire dur avec une vague d'attentats inédite en 2015 et 2016. Le pays est toujours en état d'urgence dix-huit mois après les attaques du 13 novembre. D'autres attentats ont été perpétrés en France par les criminels de Daech. Il est dénoncé également pour la politique envers Damas, profitant aux terroristes. Des milliers de terroristes français ont rejoint Daech et menacent la France de nouveaux attentats. La politique de Hollande a, d'après de nombreux politiciens, bénéficié à Daech.