Emmanuel Macron remporte l'élection présidentielle avec 65,5% des suffrages exprimés contre 34,5% à Marine Le Pen, selon l'estimation Kantar Sofres-Onepoint à 20 heures. Le candidat d'En marche ! devient, à 39 ans, le 8e président de la Ve République. Le taux d'abstention est estimé à 25,5%.Les militants et soutiens d'Emmanuel Macron ont célèbré massivement la victoire du candidat d'En marche!. Face à la scène, de nombreux partisans agitaient des drapeaux français, se prennaient dans les bras et entamaient la Marseillaise. Emmanuel Macron a eu un échange téléphonique «bref et cordial» avec Marine Le Pen. Selon des informations du Figaro, la candidate défaite a appelé Emmanuel Macron, reconnaissant ainsi sa défaite, dans un appel «bref et cordial». Légalement, la passation de pouvoir doit se dérouler entre la proclamation officielle des résultats du second tour et le dernier jour du mandat du président sortant. Elu le 6 mai 2012, François Hollande était entré en fonction le 15 mai : le nouveau président devrait donc entrer en fonction au plus tard le 15 mai 2017. Si aucune règle constitutionnelle ne définit strictement le déroulement de cette journée, elle est régie par un certain nombre de rituels : le président élu retrouve le sortant au palais de l'Elysée dans la matinée pour un entretien hors caméra. Ensuite, François Hollande devra quitter le palais présidentiel. Lors de la cérémonie d'investiture, le président du Conseil constitutionnel proclame les résultats officiels de l'élection. Le président signe le procès-verbal d'investiture, puis il est élevé au rang de grand'croix de la Légion d'honneur, en tant que grand maître de l'ordre. Une fois officiellement investi, le président de la République peut prononcer son premier discours en tant que tel aux Français. Il se rend ensuite dans l'après-midi à une série d'hommages hors de l'Elysée. Il dépose, notamment, une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu, et il se rend à l'Hôtel de ville de Paris pour rencontrer le maire. Le précieux soutien d'Alger ? L'Algérie s'était exprimé en faveur de Macron lors de la visite de ce dernier à Alger mois de mars dernier. Le soutien du candidat d'En Marche a été exprimé de vive voix par le ministre des Affaires Etrangères, Ramtane Lamamra, dans une déclaration reprise par Ennahar TV. «Emmanuel Macron est notre ami, c'est un ami de l'Algérie et c'est la réalité», avait déclaré à la presse M. Lamamra avant d'ajouter: «Nous attendons le second tour». Macron avait notamment eu des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. C'était au cours de cette visite que le candidat d'En marche avait qualifié la colonisation de «crime contre l'humanité». «La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime, c'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes», avait déclaré le candidat. Une déclaration qui a provoqué en France l'ire des nostalgiques de l'Algérie française, y compris chez la classe politique dominante, de droite comme de gauche.