Le ministre israélien du Logement Yoav Galant a appelé à tuer le président syrien Bachar El Assad lors d'une conférence à Jérusalem, à la suite des allégations américaines sur de prétendus crimes de guerre perpétrés par Damas. Le ministre israélien n'a pas hésité à appeler au meurtre. «Pour moi, le temps est venu d'assassiner Assad. C'est aussi simple que cela», a déclaré, hier, Yoav Galant, ministre du Logement du gouvernement de Benjamin Netanyahou. «La réalité de la situation en Syrie est qu'ils sont en train d'exécuter des gens, en menant des attaques chimiques contre eux, et maintenant, ils brûlent leurs cadavres, quelque chose que nous n'avons pas vu en 70 ans», a assuré le ministre en référence à l'Holocauste. Et de poursuivre, toujours avec la même assurance : «Quiconque assassine un peuple et brûle leurs corps n'a pas sa place dans ce monde», avant de finalement accuser le président Assad de perpétrer un «génocide» contre les Syriens. Ces accusations font suite aux allégations américaines concernant l'existence présumée de fours crématoires visant à faire disparaître les corps d'individus exécutés arbitrairement par les forces de l'armée légale de la Syrie. Ces accusations ont cependant été démenties par Damas. Le ministre d'Israël n'a, bien sûur, pas évoqué le massacre perpétré par l'armée de son pays contre la population de Ghaza. L'armée d'Israël est accusée par Damas d'aider les criminels de Daech et du Front El Nosra. Nombre d'attaques ont été menées par Israël contre des camps de l'armée de Damas en mission contre Daech. L'aéroport militaire d'El Chayrate, qui joue un important rôle dans la lutte antiterroriste, a été bombardé par l'armée d'Israël. Il a été ensuite ciblé par les Américains qui ont tiré 59 missiles contre l'infrastructure militaire, prétextant l'utilisation de cet aéroport dans l'attaque chimique dans la province d'Idlib. Damas a démenti son implication dans l'attaque. Les Américains ont refusé la proposition russe d'une enquête indépendante pour connaître les auteurs de la prétendue attaque. L'appel lancé par le ministre israélien pour l'assassinat du président El Assad n'a pas été condamné par la Ligue arabe, dont certains pays réclament, au mépris de la légalité mondiale, le départ du président El Assad, refusant au peuple de la Syrie de décider du sort de son président. La Syrie est confrontée, depuis 2011, à une guerre lancée par les criminels de Daech et du Front El Nosra, aidés par certains pays du Golfe. Les criminels arrivent de nombreux pays dans le monde, tandis que l'Iran et la Russie soutiennent le gouvernement de Damas contre les criminels du Front El Nosra et de Daech. Certains pays du Golfe, dont l'Arabie saoudite, soutiennent des prétendus opposants, très souvent impliqués dans des crimes perpétrés contre les civils. La Russie, la Turquie, et l'Iran ont initié un dialogue engageant le gouvernement de Damas et l'opposition. Daech et le Front El Nosra, non concernés par le dialogue, tentent d'empêcher la réinstauration de la paix, perpétrant des attentats contre les civils et imputant ces crimes à Damas. Ils sont aidés par une partie de la presse des pays du Golfe et occidentaux, en accusant, sans preuve, Damas d'être l'auteur de ces crimes perpétrés contre les civils.