dence a donné une très large majorité au président sortant face à un adversaire qui a, peut-être, surestimé son poids électoral. Le résultat du vote pour la prési la famille olympique a choisi. Mustapha Berraf a été réélu, pour un deuxième mandat de suite, à la tête du Comité olympique et sportif algérien (COA). Sa réélection a été incontestable vu les résultats affichés : 80 voix pour Berraf contre 45 pour son adversaire, le président de la Fédération algérienne d'athlétisme, Abderahmane Dib. Près de 50% de voix en plus. Malgré un tel verdict, Dib a trouvé à redire puisqu'il a annoncé qu'il allait introduire un recours contre le verdict des urnes. Il sera allé jusqu'au bout lui qui rêvait de revêtir le costume de président de la plus haute instance sportive du pays alors qu'il n'y a même pas quatre mois, il n'était pas connu dans la sphère sportive algérienne. Il faut dire que cette assemblée générale élective du COA est revenue de loin grâce à la ténacité du président de la commission électorale, Rabah Bouarifi. Malgré le Ramadhan et la chaleur qui régnait dans une salle archicomble, il a su tenir bon et n'a jamais cédé à ceux qui ont cherché, à tout prix, à faire capoter cette assemblée. Un groupe de personnes, composé de présidents de sports mineurs dont les interventions intempestives ont mené l'AG sur des chemins emplis de danger. En effet, si celle-ci avait été arrêtée, comme semblaient le souhaiter les contestataires, on aurait amené le Comité international olympique (CIO) à intervenir et à suspendre le sport algérien sur le plan international. Bouarifi a tenu bon et a permis aux deux élections, celle de la présidence et celle du comité exécutif, de se tenir et d'aller jusqu'à leur terme. Parmi les revendications introduites par les contestataires, figurait le point indiquant que Mustapha Berraf, en tant que candidat à la présidence, n'avait pas le droit de siéger dans la commission de recours. Une question qui n'avait pas à être posée puisque Bouarifi a révélé que Berraf avait démissionné de ladite commission de recours. Avant que le vote ne débute, il y eut un coup de théâtre avec la prise de parole de l'un des trois candidats à la présidence, à savoir Sid Ali Lebib. Celui-ci, dans un discours assez bref, n'a pas manqué de critiquer les scènes auxquelles il venait d'assister. Des scènes qui n'ont pas été sans nous rappeler les fameuses AG scandaleuses du football des années 1990 avec des responsables qui n'ont de dirigeants que le nom. Jamais le COA n'avait connu un tel degré d'animosité à cause de certaines personnes qui étaient là pour pourrir l'ambiance. Lebib l'a fait savoir comme il a tenu à s'en prendre aux ingérences extérieures, «notamment celle du ministère de la Jeunesse et des Sports». Il a, donc, annoncé son retrait de la course à la présidence. Il ne restait, alors, que deux candidats pour ce poste, Berraf et Dib. Ce dernier était comme sur des charbons ardents. Durant toute l'AG, il n'a pas cessé de faire des va-et-vient entre la salle et l'extérieur le plus souvent pour répondre au téléphone. A un certain moment, excédé, il a fini par dire, devant les micros qui se tendaient devant lui, qu'il ne «pouvait pas cautionner le scénario qui était en train de se produire et que de ce fait, je crois que je n'ai plus rien à faire ici.» On pensait qu'il venait d'annoncer son retrait mais tout compte fait, il a décidé de rester dans la course à la présidence du COA. Une course qui ne lui a pas été favorable puisque largement battu par Mustapha Berraf. 80 voix contre 45, la victoire de ce dernier n'a vraiment pas à être contestée. Berraf a récolté les suffrages de 11 des 24 fédérations des sports olympiques contre 8 pour son adversaire alors que 5 bulletins ont été déclarés nuls. Cela donnait 44 voix pour le président en exercice du COA contre 32 pour Dib, vu que chacune de ces fédérations avait droit à 4 voix. Dans le scrutin des autres fédérations sportives et autres membres de l'AG, composé de 55 électeurs, Berraf a obtenu 36 voix contre 13 en faveur de Dib, 6 bulletins ayant été déclarés nuls. Dib n'ayant pas accepté cette défaite a annoncé déposer un recours avec comme motif le fait qu'il ait vu le président de séance, Rabah Bouarifi, cocher des noms sur des bulletins. Un recours qui aurait peu de chance d'aboutir. Mustapha Berraf : «On m'a attaqué alors que j'étais malade» Immédiatement après son élection, Mustapha Berraf, a improvisé un point de presse au cours duquel il a tenu à remercier « la famille olympique algérienne pour la confiance qu'elle vient de m'accorder.» «Cela n'a pas été facile, a-t-il ajouté. Vous avez remarqué que certains membres étaient venus pour saborder cette AG et pour l'empêcher d'aller jusqu'au bout. Ces gens-là avaient été conditionnés pour mener à bien leur mission. Vous savez, dans mes remerciements je joindrai même ceux qui n'ont pas voté pour moi. Ceux qui ont été instruits pour obtenir mon départ. Je dis à ceux qui s'attendaient à me voir partir de montrer ce qu'ils ont apporté au sport algérien. Ils ne sont là que pour parler sans agir. On m'a attaqué alors qu'on savait que j'étais malade et sous traitement. Je leur dirais que Berraf a modestement contribué à faire du COA ce qu'il est aujourd'hui, à savoir une instance respectée à travers le monde. Ce n'est pas pour rien que dès après son élection à la tête du CIO, Thomas Bach a consacré une de ses premières visites à l'Algérie. Sous ma direction, le COA a pu obtenir pour Oran l'organisation des Jeux méditerranéens de 2021 et pour Alger, celle des Jeux africains de la jeunesse. Le COA a, également, pu ériger à Belouizdad un immeuble de 8 étages où il a installé le premier musée olympique d'Afrique. Il a aussi acquis une villa à Ben Aknoun où il a installé la direction des Jeux africains de la jeunesse et une autre à Oran pour les besoins de celle des Jeux méditerranéens de 2021, avant de devenir le siège du Comité olympique régional. Les faits sont là et ils parlent en faveur du COA sous ma direction. Mon vœu est de travailler avec les pouvoirs publics car, dans le fond, nous sommes tous au service de notre pays et de sa jeunesse. Je suis un Algérien qui aime son pays. Je ne me suis pas présenté à cette élection tête baissée. Si je l'ai fait, c'est pour continuer à servir le sport algérien. Je suis quelqu'un de très respectueux mais aussi quelqu'un qui ne tolère pas qu'on s'attaque à lui gratuitement.» La nouvelle composante du Comité olympique et sportif algérien : Président : Mustapha Berraf Comité exécutif : Fédérations : Rabah Chebbah (luttes associées), Cherif Derkaoui (tennis de table), Larbi Abdellaoui (haltérophilie), Nabil Saâdi (boxe), Ali Slimani (basket ball), Messaoud Zoubiri (badminton), Mohamed Hakim Boughadou (natation), Mabrouk Kerboua (cyclisme). Autres : Abderahmane Hammad, Abdelhafid Izem, Mohamed Meridja, Amar Brahmia. Membres féminins : Hassiba Boulmerka et Nouria Benida Merrah.