Le changement de rythme de travail au cours du mois sacré cause, comme chaque année, un grand nombre d'accidents de la route. L'excès de vitesse, à l'approche de l'heure de l'appel à la rupture du jeûne, est l'une des raisons des accidents de la route enregistrés pendant le Ramadhan. Lors des deux premiers jours du mois sacré, un chiffre impressionnant a été enregistré par la Protection civile et la Gendarmerie nationale. Lors des dernières 24 heures, les services de la Protection civile ont enregistré 12 morts et 26 blessés, un chiffre effarant, causé principalement par le facteur humain, selon le responsable de la communication à la Direction générale de la Protection civile, M. Nassim Bernaoui. «La majorité des accidents de la route sont dus au non-respect du code de la route, de la distance de sécurité, ainsi qu'au manque de vigilance et à la fatigue», a précisé, hier, M. Bernaoui, dans une déclaration à notre journal. «Quelques heures avant la rupture du jeûne, des courses sont lancées à travers l'ensemble des routes du pays. Des automobilistes qui s'empressent à rentrer chez eux, provoquent à chaque Ramadhan des accidents mortels», a ajouté notre interlocuteur. M. Bernaoui a indiqué que selon les statistiques, la plupart des accidents sont causés par des automobilistes âgés de 19 à 34 ans. Le chargé de la communication a aussi signalé que certains de ces accidents se sont produits quelques heures avant la rupture du jeûne, mais nous avons aussi constaté que des accidents interviennent au cours de la matinée. Ce qui confirme encore une fois, l'effet du manque de sommeil. En ce qui concerne les transports publics, notamment pour les chauffeurs de bus, taxis et camions qui assurent les dessertes de longue distance, Nassim Bernaoui a assuré que pour ce cas, c'est la fatigue du chauffeur et sa négligence de ne pas prendre un temps de répit entre les deux navettes. Notre interlocuteur nous explique que pour gagner du temps sur la route, les chauffeurs de bus ou de taxi n'observent aucune pause. Par ailleurs, M. Bernaoui a fait savoir qu'il est recommandé aux conducteurs de respecter le code de la route, d'éviter tout excès de vitesse, de respecter la distance de sécurité et surtout de faire attention à la somnolence s'ils veulent éviter les accidents. Les routes algériennes s'inscrivent aujourd'hui sur la liste noire des routes les plus mortelles du monde. C'est pour cela que notre interlocuteur appelle les citoyens à être plus vigilants sur les routes et à se reposer au maximum durant la nuit afin de pouvoir tenir la journée, surtout lors du mois de Ramadhan. De son côté, le commandement de la Gendarmerie nationale a enregistré, lors des deux premiers jours du mois sacré, 23 accidents de la circulation dans 15 wilayas du pays, engendrant le décès de 9 personnes et des blessures à 59 autres. La majorité de ces accidents sont dus à l'excès de vitesse à quelques heures de la rupture du jeûne, précise un responsable du service. C'est pour éviter tout cela que les services de la GN ont mis en place un plan spécial pour le mois sacré. Ce dernier englobe la sécurisation des zones urbaines et suburbaines, ainsi que le réseau routier des transports en commun, en mettant en place des dispositifs sécuritaires supplémentaires, à savoir des brigades territoriales, brigades de sécurité routière et sections de sécurité et d'intervention, afin de minimiser les risques d'accidents. Ainsi, ce dispositif garantira la fluidité du trafic à travers les différents axes routiers et au niveau des marchés, des mosquées et stations de transport des voyageurs et les lignes ferroviaires, pour assurer un service public de qualité au profit des citoyens, intensifier l'action de proximité et assurer une intervention rapide et efficace en cas de besoin, ajoute la même source. Pour plus de surveillance et de sécurité sur les routes, la GN prévoit des sorties aériennes en hélicoptères qui assureront le contrôle des routes, assurant ainsi une meilleure gestion du trafic routier, précise notre source.