Deux personnes sont mortes et quarante ont été blessées, durant les deux premiers jours du mois sacré. Samedi, une femme et un enfant ont été tués sur la route de Mers El Hadjdj. En moyenne, les accidents de la circulation augmentent d'un peu plus de 20% au mois de Ramadhan. C'est en fin d'après-midi que l'état de santé physique (baisse de la glycémie), mais aussi moral (nervosité) du conducteur arrive au point extrême. Afin de réduire ces conséquences générées par le non-respect des consignes de sécurité, aussi dues à l'effet de fatigue, somnolence pour ce qui concerne les accidents de la route, ainsi que le manque de vigilance et la fatigue pendant le jeûne durant toute la journée pour les accidents domestiques, la Protection civile appelle les citoyens à un maximum de prudence durant les journées de Ramadhan. Les services de police et de la Protection civile invitent les automobilistes et les chauffeurs de camions ainsi que les moyens de transport d'être très vigilants sur les routes en limitant la vitesse, notamment à partir de 16h00 et le respect du code de la route et éviter les manœuvres dangereuses dans un souci de préserver les vies humaines. Généralement, lors des accidents, le conducteur sent ses forces le lâcher d'un coup parce que ses performances psychomotrices diminuent. Un état où le conducteur fait moins attention et a du mal à prendre le contrôle du véhicule. Ajouter à cette baisse de vigilance, un état de somnolence et d'irritabilité dû au sevrage en matière d'excitants surtout la cigarette et le café auxquels une bonne partie des conducteurs est dépendante. Le cocktail de tous ces éléments est explosif. Cela donne tout simplement le non-respect du code de la route. Le conducteur n'a qu'une chose en tête : arriver le plus tôt possible à destination pour prendre son « f'tour» à l'heure, qu'importe la vitesse et les panneaux de signalisation ou encore ces vies dont on a la responsabilité. «L'empressement accusé par les divers conducteurs, essentiellement peu de temps avant l'heure de la rupture du jeûne, en plus la fatigue cumulée durant toute la journée, constituent les principales causes des accidents au cours du mois de Ramadhan, notamment les chauffeurs de bus, taxis et camions qui assurent les dessertes de longue distance. Il est recommandé aux conducteurs et conductrices de respecter le code de la route, éviter les excès de vitesse, respecter la distance de sécurité et faire attention à la somnolence», peut-on lire sur le communiqué de la Protection civile. Outre les accidents de la route, les enfants et les femmes sont les plus exposés aux brûlures durant ce mois sacré, en particulier au niveau de la cuisine et cela juste avant la rupture du jeûne. Selon le communiqué de la Protection civile, «il faut faire attention aux dernières minutes avant la rupture du jeûne, en déplaçant les repas chauds et brûlants ainsi que l'huile de friture». Selon la même source, «les intoxications alimentaires enregistrées durant ce mois sacré et la période de l'été sont généralement provoquées par le non-respect des conditions de conservation (notamment la chaîne de froid), l'exposition et la vente des denrées alimentaires sur la voie publique ainsi que sur le non-respect des conditions d'hygiène».