Le retard important estimé à plus de 45 jours dans le programme scolaire et les absences des enseignants dues à leur participation dans des activités liées à la campagne électorale suscitent l'inquiétude des parents d'élèves. Des associations assistent «impuissantes» à la préparation des examens de fin d'année qui s'est réduite en fin de compte «à deux trimestres uniquement». Les épreuves du bac blanc débuteront le 18 mai, celles du baccalauréat le 4 juin, et seront suivies par celles du BEM. Les épreuves de la fin du cycle primaire sont prévues, elles, pour le 28 mai, alors que «le retard cumulé à cause des grèves et des absences ainsi que les deux jours perdus lors de l'élection n'ont pas été récupérés», dénonce l'Organisation nationale des parents d'élèves. Cette dernière explique, dans une déclaration à El Watan, que «les cours entrant dans le cadre du programme du dernier trimestre n'ont pas commencé dans tous les établissements. Les compositions de la fin du deuxième trimestre ont été effectuées, dans une grande partie des établissements, au début de ce trimestre (3e trimestre, ndlr)». «C'est l'anarchie totale», accuse M. Benzina, président de l'organisation précitée, qui a déjà dénoncé la manière dont ont été programmées les séances de rattrapage des heures perdues durant la grève et qui n'ont respecté aucun paramètre pédagogique. Le calendrier des examens a donc obéi à des paramètres qui n'ont pas pris en compte l'intérêt de l'élève puisque cette année scolaire, le programme a été allégé de presque un trimestre. C'est contre ce risque que la même association préconise que la tutelle s'engage à assurer la poursuite des cours jusqu'à ce que le programme soit achevé. «Il est inconcevable que des élèves passent en palier supérieur avec un programme non terminé. Le rendement sera affecté si les cours s'arrêtent après la fin des examens nationaux», s'inquiète M. Benzina. Les élèves de la wilaya de Ghardaïa souffrent de «plus de retard», s'inquiète notre interlocuteur, s'appuyant sur les témoignages de parents d'élèves de cette région, qui précisent que les perturbations de cette année ont commencé vers la fin du mois de novembre. Des témoignages qui contredisent les propos rassurants du ministre de l'Education nationale.