Tandis que l'élimination de Abou Bakr El Baghdadi, autoproclamé calife de Daech, est presque certaine, des interrogations s'imposent sur le successeur de ce chef terroriste. La Russie combat avec détermination Daech, empêchant l'organisation criminelle d'El Baghdadi de prendre le pouvoir à Damas. Les actions menées par l'armée russe contre Daech sont très souvent accompagnées de réussite. La frappe aérienne menée par la Russie contre des responsables de Daech aurait tué El Baghdadi, d'après Moscou, qui a précisé, il y a quelques jours, que l'armée russe procède à la vérification de l'information. Le Kremlin a noté, ensuite, qu'il était presque certain qu'El Baghdadi soit tué. La frappe russe contre Daech aurait réellement tué El Baghdadi. Daech garde mystérieusement le silence, et ne dément pas l'information. L'organisation terroriste est même accusée d'avoir fait exploser mercredi le minaret penché emblématique de la vieille province de Mossoul et la mosquée adjacente où leur leader Abou Bakr al-Baghdadi s'était proclamé «calife» en 2014, a annoncé l'armée irakienne. Une information contestée par les terroristes d'après lesquels c'est la coalition mondiale dirigée par les Américains qui est l'auteure de l'attaque contre la mosquée. Les experts s'interrogent sur le remplaçant d'El Baghdadi au cas où son décès est attesté. Si le numéro un de Daech a en effet été tué dans une frappe russe, sa place ne restera pas vacante longtemps… Les noms de possibles successeurs sont déjà cités dans la presse. Un des deux principaux lieutenants d'El Baghdadi, d'anciens officiers de Saddam Hussein, pourraient succéder au chef de Daech, relate Reuters, citant de bons connaisseurs du mouvement. Comme l'indique l'agence, aucun des responsables de Daech n'est désigné comme héritier légitime, mais les ex-militaires irakiens, Iyad al Obaïdi et Ayad al-Djoumaïli, semblent les mieux placés. Obaïdi, âgé d'une cinquantaine d'années, occupe les fonctions de «ministre» de la Guerre, alors que Djoumaïli, la quarantaine, est à la tête de l'Amniya, les «services de sécurité» de Daech. Tous deux ont rejoint les rangs des extrémistes sunnites en 2003, lorsqu'une administration à dominante chiite a succédé au régime de Saddam Hussein, renversé par l'armée américaine. Baghdadi en a fait ses principaux lieutenants en 2016 après la mort de son adjoint Abou Ali al-Anbari, du Tchétchène Abou Omar al-Chichani, «ministre» de la Guerre, et d'Abou Mohammad al-Adnani, le propagandiste en chef de Daech, tués dans des raids aériens. Faute de légitimité religieuse, aucun des deux ne peut toutefois prétendre au titre de calife, ou commandeur des croyants, que Baghdadi s'est octroyé en 2014, d'autant que l'étendue du califat s'est beaucoup réduite. «Ils ne descendent pas du Prophète, le mouvement n'a plus de territoire à gouverner et aucun n'est très versé dans la théologie islamique», souligne Fadhel Abou Raghif, expert irakien de Daech, cité par Reuters. Le numéro un du groupe extrémiste Daech Abou Bakr Al-Baghdadi aurait été tué le 28 mai dans une frappe des forces aériennes russes près de Raqqa, selon le ministère russe de la Défense. L'information est en cours de vérification. Le bombardement a été effectué dans la nuit du 27 au 28 mai contre un poste de commandement où se tenait une réunion des leaders de Daech consacrée au retrait des terroristes de Raqqa par le «corridor sud». La Russie a mené une importante frappe aérienne militaire contre un poste de commandement de Daech dans la province Raqqa. De nombreux dirigeants de Daech, dont El Baghdadi, auraient été tués dans l'action militaire. Il est presque certain qu'El Baghdadi soit mort dans la frappe. Le terroriste et djihadiste Abou Bakr Al-Baghdadi, de son vrai nom Ibrahim Awad Ibrahim Ali Al-Badri, est apparu publiquement pour la première fois à Mossoul le 3 juillet 2014. Il a proclamé la création d'un «califat islamique» au Proche-Orient et appelé les musulmans à lui «obéir», depuis une mosquée de Mossoul occupée par Daech.