Les présidents de groupes parlementaires au Conseil de la nation étaient les derniers sénateurs à intervenir dans le cadre des débats sur le plan d'action du gouvernement avant que le texte ne soit adopté. Le président du groupe du tiers présidentiel, Hachemi Djiar, a estimé que «la responsabilité qui incombe aujourd'hui au gouvernement exige plus que jamais de mettre l'accent sur l'aspect pratique (de son plan d'action), c'est-à-dire les modalités de sa mise en œuvre». Pour lui, son «application effective sur le terrain est une condition pour restaurer la confiance des Algériens en leur Administration». «Le défaut de concrétisation de ces textes (adoptés par le Parlement) et plans est de nature à entamer leur crédibilité et leur capacité à mobiliser les ressources nationales», a-t-il expliqué. Appelant à trouver des solutions à la problématique de «cette antinomie entre la volonté politique et les lenteurs de rythme au niveau des rouages de mise en œuvre», l'intervenant a appelé à un changement de mentalité et de pratique au sein de certaines administrations pour traduire dans les faits les différents plans. Lui emboîtant le pas, le président du groupe parlementaire FLN au Sénat, Mohamed Zoubiri, a indiqué que «l'application rigoureuse est la voie idoine pour obtenir des résultats efficients sur le terrain et, partant, renforcer la confiance du peuple en les institutions de l'Etat, mais aussi concrétiser la notion de véritable décollage économique». Pour lui, la réussite des objectifs du Plan impose au gouvernement le principe de «sévir et récompenser» à l'égard des cadres de l'Etat et des différents gestionnaires des deniers public et d'en finir définitivement avec les fléaux de la réévaluation des projets et de leurs enveloppes financières qui sont «une dangereuse saignée» pour le trésor public. Le président du groupe parlementaire du RND, Abdelmadjid Bouzeriba, a souligné pour sa part la nécessité de passer «de la transition au décollage» en œuvrant à réaliser, dans les plus brefs délais, des taux de croissance économique, une démarche nécessitant, selon le même sénateur, davantage d'investissements étrangers pour réaliser le plus grand nombre possible de projets industriels et agricoles.