Algériens et Français doivent coopérer davantage dans divers domaines, notamment sur le plan sécuritaire. Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Said Bouhadja, qui omet de parler au lendemain du 55e anniversaire de l'indépendance du pays des questions qui fâchent, estime qu'il faut intensifier la coordination et la coopération entre l'Algérie et la France, «notamment dans les questions liées à la sécurité et à la stabilité dans la région». Selon un communiqué sanctionnant sa rencontre avec le vice-président de la commission des Affaires européennes au Sénat français, Simon Sutour, M. Bouhadja a appelé, lors de cette rencontre qui s'est déroulée au siège de l'APN, à «davantage de coordination et de concertation, notamment dans les questions liées à la sécurité et à la stabilité dans la région», soulignant «la nécessité d'intensifier les visites entre les parlements des deux pays en vue d'échanger les expériences et de relancer la diplomatie parlementaire entre les deux institutions». A la veille de la visite du président français Emmanuel Macron dont la date n'est pas encore annoncée, Bouhadja se félicitera des «relations solides entre l'Algérie et la France, fondées sur la confiance et la coopération dans tous les domaines, ainsi que des moyens mis en place pour les hisser au niveau du partenariat privilégié auquel aspirent les deux parties, notamment après la signature, le 20 décembre 2012, de la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération». Après avoir donné un aperçu de la composante de l'APN dans sa 8e législature, M. Bouhadja a affirmé que la dernière révision constitutionnelle a été «le couronnement du processus de réformes politiques initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et annoncé lors de son discours à la Nation, le 15 avril 2011. Elle a apporté d'importants acquis en matière de consolidation des libertés fondamentales et des droits de l'Homme, de consécration du principe de l'Etat social et de promotion de la pratique démocratique dans le pays à travers le renforcement du rôle de l'opposition parlementaire». Saluant le «rôle central de l'Algérie dans le règlement des crises et la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali, en Libye et dans la région du Sahel», M. Sutour a mis en avant «l'excellent niveau des relations bilatérales entre l'Algérie et la France dans tous les domaines», exprimant son souhait de voir les relations entre l'Union Européenne (UE) et la rive sud de la méditerranée, connaître «une nouvelle dynamique et un partenariat de qualité pour promouvoir la coopération territoriale, le dialogue, la paix et la démocratie». Ainsi, avant la visite de Macron en Algérie, les responsables des deux pays intensifient leurs rencontres. La France a, pour rappel, nommé un nouvel ambassadeur en Algérie en la personne de Xavier Driancourt, qui connaît bien l'Algérie, puisqu'il a déjà été ambassadeur à Alger. Il a été reçu jeudi par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.