«Le consensus national : garant de la stabilité et du développement», c'est le thème choisi par le Mouvement El Islah pour son université d'été dont les travaux ont été entamés hier au Club El Moudjahid à Alger. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence de plusieurs représentants de partis politiques, dont le FLN, Talaia El Hourriyet, le Front de l'Algérie nouvelle (FAN) et El Fadjr El Djadid, ainsi que des personnalités nationales à l'instar de l'ancien président du MSP, Bouguerra Soltani, invité à titre personnel. La majorité des invités qui se sont succédé sur la tribune ont salué le thème choisi par El Islah, appelant à un véritable consensus national. Dans son intervention, le président du parti, Filali Ghouini, a dressé un tableau peu reluisant de la situation sociale, économique et politique du pays, justifiant ainsi son appel à un consensus national afin de sortir de la crise. «La scène politique connaît malheureusement une absence de confiance entre les partenaires politiques et le pouvoir, et entre eux et une classe importante de la société. Notre système économique connaît des difficultés l'empêchant de réaliser un départ correct et le front social est en effervescence», a-t-il résumé, ajoutant à cela une situation sécuritaire à cause de l'environnement dans les pays voisins. «Nous sommes tous, partis, syndicats, associations actives et toutes les composantes de la société algérienne, condamnés à aller vers un grand consensus politique qui contiendra tous les points communs entre les initiatives présentées jusque-là soit par les partis de l'opposition ou soit par ceux de la coalition», a-t-il lancé. La réalisation d'un tel consensus est une priorité nationale insistante, selon M. Ghouini. Ainsi, il appelle à un nouveau dialogue entre tous, demandant au pouvoir d'afficher sa disponibilité à parrainer ce dialogue et s'engager pour sa réussite. Tirant peut-être les conclusions de l'expérience du FFS en la matière, qui a vu son initiative vouée à l'échec puis aux oubliettes, le président d'El Islah admet que «la mission est difficile mais pas impossible», soit la même terminologie utilisée par le FFS dans le sillage du lancement de son projet de reconstruction du consensus national. En tout cas, le président d'El Islah estime que le consensus national est nécessaire pour faire face à tous les défis qui se posent au pays et déjouer les scénarios qui se trament contre lui à l'intérieur comme à l'extérieur.