Les services de la wilaya de Tizi Ouzou ont mobilisé la somme de 180 millions DA pour des travaux de réhabilitation de la cité universitaire de jeunes filles de M'douha. Interpellé par des élus à l'APW sur l'état de délabrement avancé dans lequel se trouve cette importante résidence universitaire située au quartier M'douha à l'entrée est de la ville, le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, a indiqué le 30 juin dernier lors de la session de l'APW sur le vote du budget supplémentaire 2017, qu'une enveloppe de 180 millions DA a été dégagée pour des travaux de réhabilitation de cette résidence. «L'argent réservé à cette opération est disponible et il faut juste attendre la fin de l'année universitaire afin d'entamer dans les meilleures conditions les travaux de réhabilitation de cette cité, car il est impossible de faire ce genre de travaux alors que la cité est encore occupée par les étudiantes, et nous espérons que les travaux seront finalisés avec la prochaine rentrée universitaire», affirme le wali en réponse à une interpellation d'une élu FFS à l'APW sur la situation catastrophique dans laquelle se trouve cette cité. En effet, il y a quelques semaines, les résidentes de la cité universitaire de jeunes filles de M'douha ont observé un rassemblement devant la direction des œuvres universitaire (DOU) de Tizi Ouzou, pour afficher leurs colère sur l'état déplorable dans lequel se trouve leur résidence. Une résidence qui ne porte que le nom, affirment les protestataires qui ont énuméré les multiples manques dans cette cité, devenue aujourd'hui, une hantise, selon leurs dires. A travers des photos et de séquences vidéo, prises à l'intérieur de leur cité, notamment dans les chambres et le restaurant, les résidentes ont montré l'état de dégradation avancé dans lequel se trouve cette résidence, considéré comme la plus importante infrastructure du genre au niveau de la wilaya. En plus de l'insécurité qui guette les résidentes, en raison du manque d'agents et surtout de l'absence d'une clôture sécurisée, les résidentes, qui ont dénoncé la prolifération du phénomène de l'intrusion de personnes étrangères à la communauté universitaire, ou ce qu'ont l'on qualifie de filles clandestines, ont fait également état de la situation catastrophique à l'intérieur des chambres, mais aussi de l'état d'insalubrité dans lequel se trouve cette résidence. Des tonnes d'ordures et même des bouteilles et canettes d'alcool, jonchent les coins de la cité, selon les photos que nous avions consultées. L'absence d'une ambulance et le manque de moyens et de personnel au niveau de l'infirmerie ont été également soulevés par les résidentes, qui n'ont pas hésité à exiger le départ du directeur, qui serait à leurs yeux incapable de gérer une structure pareille. Il faut dire que les problèmes soulevés par les résidentes de la cité U de M'douha ne datent pas d'aujourd'hui, puisque les résidentes ne cessent d'interpeller depuis plusieurs années les responsables en charge du secteur sur l'urgence de procéder à la réhabilitation de cette structure inaugurée au milieu des années soixante-dix et qui accueille des milliers d'étudiantes. En dépit de l'ouverture de nombreuses autres cités à travers le territoire de la wilaya, à l'instar de celles de Boukhalfa, Rahahlia, Draâ Ben Khedda, Bastos et Tamda, la wilaya de Tizi Ouzou, accuse toujours un déficit en matière d'hébergement universitaire, affirment les responsables du secteur. D'ailleurs, lors d'une récente sortie sur le terrain d'une délégation de l'APW de Tizi Ouzou, au niveau du campus de Tamda, nous avons appris que des structures totalisant 1 500 lits sont en voie d'être achevées et seront livrées à la prochaine rentrée universitaire. 1 500 autres lits sont également prévus à Rehahlia du côté de Oued Aïssi et devront être réceptionnés à la même période. De nouvelles structures qui vont atténuer un tant soit peu la pression que subissent chaque année les résidences universitaire de la wilaya en matière d'hébergement.