Le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ) qui a examiné le plan d'action du gouvernement a salué «la disponibilité du Premier ministre pour travailler avec tous les enfants de l'Algérie sans exclusive ni préjugés pour le bien de notre pays et de son essor». Cependant, le parti de l'ancien ministre de la Communication et ancien candidat à l'élection présidentielle de 2009, Mohamed Saïd, se dit «convaincu que ce dialogue ne sera fructueux que s'il permet d'aboutir à un consensus national sur toutes les questions qui engagent l'avenir de la Nation, ce qui permettra de rétablir la confiance entre le citoyen et ses dirigeants, et partant, de transcender la problématique des institutions mal élues». «Quelle que soit l'importance des promesses socio-économiques et politiques (contenues dans le plan d'action du gouvernement) pour alléger le poids de la crise économique, et en particulier la volonté de «séparer les affaires de la politique», ces promesses resteraient dans la pratique limitées en raison du déficit de légitimité des instances élues, du peu de résultats obtenus dans la lutte contre la corruption, le gaspillage, l'impunité et de l'absence de consensus national pour construire en commun l'avenir», a souligné le PLJ dans un communiqué sanctionnant une réunion de son bureau national, rendu public hier. Il souhaite que «les calculs de pouvoir aussi bien pour ceux qui l'exercent que pour ceux qui aspirent à le faire doivent être secondaires chaque fois qu'il s'agit de l'unité nationale et de la cohésion sociale». «La stabilité dont jouit le pays restera précaire car le maintien du statu quo actuel consacre la mentalité de clientélisme dans la gouvernance, et constitue, au-delà d'une certaine limite, une source de stagnation préjudiciable aux compétences et aux énergies nationales», souligne le parti de Mohamed Saïd. Et d'affirmer que la consolidation de cette stabilité requiert «un changement pressant» dicté, selon lui, «par l'élévation du niveau de conscience politique de la société». Un autre élément qui plaide pour ce changement est la rupture de confiance entre le pouvoir et le citoyen, estime le PLJ, qui en veut pour preuve le fort taux d'abstention lors des dernières élections législatives. «Cette non-participation croissante et prévisible constitue une preuve supplémentaire de l'aggravation de la crise de confiance entre le pouvoir et le citoyen, et de l'incapacité des partis politiques à mobiliser autour de leurs programmes respectifs», explique le parti. Pour lui, les résultats proclamés confirment une fois de plus le besoin urgent et incompressible d'un changement profond auquel le PLJ appelle sans cesse depuis sa constitution. Selon sa conception, ce changement «doit englober notamment les mécanismes et les méthodes de gouvernance, la promotion du contrôle de la gestion des deniers publics, la moralisation de la vie publique et les critères d'attribution des responsabilités au sein des rouages de l'Etat».