Après avoir mis en place une politique pour la régulation des importations, le nouveau premier ministre a décidé de s'attaquer cette fois-ci aux dossiers sensibles des finances publiques et du foncier industriel. En effet, les pouvoirs publics étudient la possibilité de créer de nouvelles zones industrielles et d'activités. Les opérateurs locaux sont directement concernés par cette évaluation du foncier industriel, dont l'accès a toujours été une entrave pour la réalisation des projets d'investissements. Pour remédier à cette situation, le premier ministre Abdelmadjid Tebboune a présidé mardi un Conseil interministériel sur le foncier industriel, où il était question d'examiner et évaluer la situation des zones industrielles et d'activités. Les résultats qui portent sur la gestion de ce secteur ont fait état de «11 600 hectares de réserves foncières destinées à l'investissement non exploitation, dont 13 977 parcelles couvrant une superficie de 5530 ha non attribuées», à en croire un communiqué des services du Premier ministère cité par l'APS. Ces données ont été établies suite à une étude réalisée par le ministère de l'Intérieur, des Finances et de l'Industrie. Cette évaluation a également fait ressortir l'existence de 15 140 parcelles destinées à l'investissement, attribuées mais non exploitées, couvrant une superficie de 6132 ha réparties entre 3183 ha de zones industrielles et 2949 ha de zones d'activité. Selon la même source, Tebboune a décidé la création d'une commission interministérielle composée des trois ministères concernés, et chargée d'élaborer un rapport détaillé dans un délai de quinze jours «sur la faisabilité ou non des zones industrielles nouvelles proposées par le ministre de l'Industrie et des mines». Elle sera chargée notamment de «préparer les projets de textes nécessaires à la bonne utilisation et gestion du foncier disponible», précise-t-on. Par ailleurs, de nouvelles dispositions ont été prises par le Premier ministre, dont la création d'une inspection générale chargée de l'évaluation de la mise en œuvre des politiques publiques, parue hier au Journal Officiel. Ce nouvel organe est chargé de mener des missions d'inspection, de contrôle et d'évaluation sur l'application de la législation et de la réglementation régissant le fonctionnement des services de l'Etat, des collectivités territoriales, des entreprises, (…) bénéficiant du concours financier de l'Etat. Sa mission porte aussi sur le contrôle et l'évaluation de l'application et la mise en œuvre des instructions et décisions du président de la République et du Premier ministre, et celles arrêtées en conseils des ministres et en réunions du gouvernement. Cette inspection générale couvre également le contrôle et l'évaluation de la réalisation des projets d'investissement et de développement, et de la qualité de la gestion et des prestations des services susmentionnés, note le décret daté du 28 juin 2017. L'organe est dirigé par un inspecteur général assisté de dix à vingt inspecteurs, est-il indiqué dans le même décret.