Parallèlement à Raconte-Arts, Ath Ouabane accueillera vendredi prochain une nouvelle édition du Festival «Ulzuz n Tlawin» organisé par l'association Asurif. Ce sont les productions agricoles bios exclusives, les produits artisanaux et apicoles qui seront mis en exergue par ces femmes dont les mains rigides façonnées par la rudesse de la montagne offrent encore, par leur savoir-faire, des moments exquis qu'on ne trouve nulle part ailleurs. En collaboration avec le comité de village l'association Asurif d'Ath Ouabane, va disputer la vedette, le temps d'un jour, à Raconte-Arts. Ce village niché au flanc de la montagne du Djurdjura à 1 000 m d'altitude, est posé là comme par une main de maître. En effet, de par sa particularité géographique, le village Ath Ouabane, étant enclavé au creux d'un ravin dont la terre ocre, riche en fer, et de son eau de source, offre des atouts incontournables pour la culture maraîchère. C'est pourquoi les habitants d'Ath Ouabane, qui est d'ailleurs le dernier village tout en haut du Djurdjura, ont de tout temps cultivé leurs jardins pour produire des légumes et des fruits dont ils approvisionnaient même les villages voisins. En plus des légumes de printemps de la région, à l'image des fèves fraîches, petits pois spécifiques à la région, appelés Tajilbant n'Iguer, différentes variétés de courges, d'oignons, d'ail, et surtout son piment rouge très piquant à la réputation incontournable appelé localement «klilouche», des figues sèches, de l'huile d'olive, du miel, des produits laitiers à l'image du lait caillé, petit-lait, beurre et du fromage, des plants de tomate et de poivron d'excellente qualité, des plantes médicinales, des herbes sauvages à l'image de «Qlilou» ou «Timerzouga». Le public aura droit à des mets spécifiques à cette région qui a su conserver à travers les siècles les coutumes des anciens et ses mets culinaires purement diététiques, à l'image de " «seksu», couscous d'orge et de blé, et d'autres mets encore à l'exemple d'«amcah# qui est une délicieuse poudre obtenue par le concassage manuel de caroubier, d'orge et de maïs, consommée en dessert avec un peu d'huile d'olive et du sucre, aux vertus thérapeutiques incontournables. L'objectif de cette manifestation est de valoriser cette culture vivrière, exclusivement féminine, et par là même de faire connaître les produits agricoles de cette région que les femmes continuent à cultiver leurs jardins pour subvenir aux besoins de leurs familles. Ce festival qui attire les amoureux des produits bios se veut aussi être non seulement une occasion de mettre en valeur les produits des cultivatrices et rendre hommage aux femmes, qui continuent à travailler la terre comme leur aïeules, mais aussi une occasion de vendre leur labeur. Parmi les produits les plus prisés, on citera «Avuglu» un fromage typique du village d'Ath Ouabane. D'autres produits agricoles du terroir, comme la figue fraîche, la figue de Barbarie, auront également leur fête dans les jours à venir. La figue fraîche est fêtée au village Lemsella, dans la commune d'Illoula Oumalou tandis que la figue de Barbarie elle, est fêtée par le village Sahel, dans la commune voisine de Bouzguène.