Richesse n Les habitants d'Ath Ouabane qui est d'ailleurs le dernier village tout en haut du Djurdjura, ont de tout temps cultivé leurs jardins pour produire des légumes et des fruits dont ils approvisionnaient même les villages avoisinants. La 4e édition de «Uzluz n Tlawin» d'Ath Ouabane (le marché des productions des femmes), dans la commune d'Akbil relevant de la localité d'Aïn El-Hammam, à près de 80 kilomètres au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, a connu une forte affluence des visiteurs venus des quatre coins de la wilaya, mais également des wilayas avoisinantes, pour s'approvisionner en fruits et légumes bio à des prix raisonnables à quelques jours du mois de ramadan. Ce rendez-vous culturel et économique organisé cette année sous le slogan : «Féminisme - Développement durable - Kabylité», par l'association féministe «Asurif» en collaboration avec le comité du village et l'association sportive «Assirem» d'Ath Ouabane, qui a sorti ce village niché au flanc de la montagne du Djurdjura à 1 000 mètres d'altitude, de sa léthargie, a été une nouvelle fois une véritable réussite. En effet, de par sa particularité géographique, étant enclavé au creux d'un ravin dont la terre ocre, riche en fer, et de son eau de source, qui sont des atouts incontournables pour la culture maraîchère, les habitants d'Ath Ouabane qui est d'ailleurs le dernier village tout en haut du Djurdjura, ont de tout temps cultivé leurs jardins pour produire des légumes et des fruits dont ils approvisionnaient même les villages avoisinants. En plus des légumes de printemps de la région à l'image des fèves fraîches, petits pois spécifiques à la région, appelés «Tajilbant n'Iguer», différentes variétés de courges, oignons, ail et surtout son piment rouge très piquant à la réputation incontournable appelé localement «klilouche», des figues sèches, de l'huile d'olive, du miel, des produits laitiers à l'mage du lait caillé, petit lait, beurre et du fromage, des plants de tomate et de poivron d'excellente qualité, des plantes médicinales, des herbes sauvages à l'image de «Qlilou» ou «Timerzouga» ; les exposantes ont présenté des mets spécifiques à cette région nichée en haute montagne qui a su conserver à travers des siècles les coutumes des anciens et ses mets culinaires purement diététiques, à l'image de «seksu», «couscous d'orge et de blé», et d'autres mets spécifiques à la région à l'exemple d'«amcah» qui est une délicieuse poudre obtenue par le concassage manuel de caroubier, d'orge et de maïs, consommée en dessert avec un peu d'huile d'olive et du sucre, aux vertus thérapeutiques incontournables. L'objectif de cette manifestation est de valoriser cette culture vivrière, exclusivement féminine et, par la même, de faire connaître les produits agricoles de cette région que les femmes continuent à cultiver dans leurs jardins pour subvenir aux besoins de leurs familles.