Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, prépare un remaniement du bureau politique qui sera annoncé dans quelques jours, selon une source du parti. La nouvelle composante sera proposée à l'approbation du comité central fixée pour les 22 et 23 octobre prochain, comme le stipulent les textes régissant le fonctionnement du parti. Une occasion pour Ould Abbès de se débarrasser de certains éléments encombrants du BP qui étaient au cœur de polémiques et scandales dans le sillage des élections législatives du 4 mai dernier. C'est le cas de Salima Athmani, ancienne députée impliquée dans une affaire de vente de place dans les listes de candidats aux élections législatives. Le patron du parti va aussi remplacer le membre du bureau démissionnaire, Hocine Khaldoun, qui avait contesté la gestion «unilatérale» des affaires du parti par Djamel Ould Abbès. Ce dernier a gardé la même équipe héritée de son prédécesseur, Amar Saâdani, sans aucun changement. La raison ? Depuis son intronisation à la tête du parti, le 22 octobre 2016, aucune réunion du comité central ne s'est tenue, en raison de la suppression du principe de deux sessions par an, les réduisant à une seule session annuelle. La réunion du comité central, fixée pour les 22 et 23 octobre prochain, est la première réunion à être organisée sous Ould Abbès. Celle de l'année passée, le 22 octobre 2016, a été clôturée, pour rappel, par l'annonce de la démission de Saâdani et l'intronisation de son successeur. Au risque de convoquer une session extraordinaire pour approuver sa nouvelle équipe dans un contexte de crise interne, Ould Abbès a donc préféré faire avec et patienter, le temps qu'une session ordinaire se tienne. Selon nos sources, plusieurs membres du bureau politique seront remerciés. Ces changements interviennent à la veille des élections locales que le FLN prépare d'ores et déjà en procédant à l'installation des commissions préparatoires au niveau des wilayas. Les cérémonies d'installation sont mouvementées dans beaucoup de mouhafadhas, en raison des divergences et des jeux d'alliances entre les cadres et militants. Le parti majoritaire qui compte préserver sa majorité au sein des assemblées locales a défini plusieurs critères de sélection des candidats, appelant les militants à se mobiliser pour choisir les plus compétents qui sont à même de «conforter la position de leader du parti au sein des assemblées locales». Le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès, a appelé dans une instruction adressée récemment aux superviseurs, aux secrétaires des mouhafadate et aux présidents des commissions transitoires, au respect d'une «série de conditions et de normes dans l'opération d'élaboration et de classement des listes de candidatures». Outre la nécessité de se «conformer au programme du président de la République», ces critères exigent «l'ancienneté du militant, tout en étant souple à ce sujet à l'égard des catégories des jeunes et des femmes», ainsi que «les réalisations du candidat sur le terrain, la crédibilité, l'intégrité, l'enracinement dans les milieux populaires et la bonne réputation du candidat». Pire encore, le patron du FLN a appelé à privilégier les candidatures des moudjahidine, de leurs enfants et des fils de chouahada. L'instruction exclut des listes de candidatures «ceux qui se sont portés candidats dans d'autres listes ou ceux qui se sont présentés contre le parti durant les législatives de mai 2017».