Contrairement aux industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques, électroniques (ISMMEE)et chimiques qui ont connu une baisse au premier trimestre 2017, l'industrie agroalimentaire a enregistré une augmentation dans la même période de référence. Selon les résultats d'une enquête menée par l'ONS auprès des chefs d'entreprise sur la situation et les perspectives dans l'industrie, les opérateurs de l'agroalimentaire déclarent avoir utilisé leurs capacités de production à plus de 75%. Pour le reste des secteurs, près de 88% des interviewés du secteur public et plus de 56% de ceux du privé ont utilisé leurs capacités de production à moins de 75%. Quant au niveau d'approvisionnement en matières premières, il est in-férieur à la demande exprimée pour plus de 15% des enquêtés du secteur public, notamment ceux des ISMMEE et des textiles et il reste égal pour la plupart de ceux du privé, ce qui a engendré des ruptures de stock à près de 56% des premiers et 18% des seconds. La même enquête révèle que ces ruptures de stock ont occasionné des arrêts de travail allant jusqu'à 29 jours pour plus de 89% des concernés du secteur public et jusqu'à 10 jours pour près de 84% de ceux du privé. Par ailleurs, l'ONS précise que plus de 13% des enquêtés du secteur public et près de 44% de ceux du privé ont connu des pannes d'électricité, essentiellement ceux des matériaux de construction et de la chimie, conduisant à des arrêts de travail allant jusqu'à 12 jours pour 71% des premiers et à moins de 6 jours pour près de 93% des seconds. En outre, l'approvisionnement en eau a été suffisant selon la majorité des enquêtés. La demande en produits fabriqués enregistre une hausse au premier trimestre 2017, principalement pour les ISMMEE, l'agro-alimentaire et l'industrie du bois. Près de 63% des chefs d'entreprise du secteur public et près de 21% de ceux du privé, particulièrement ceux des ISMMEE, des textiles et des bois n'ont pas satisfait toutes les commandes reçues. Il subsiste des stocks de produits fabriqués pour près de 49% des premiers et près de 75% des seconds, situation jugée anormale par plus de 88% des acteurs du privé. L'enquête révèle en outre que durant ce trimestre, les chefs d'entreprise enquêtés du secteur pu-blic déclarent une baisse des effectifs, contrairement à ceux du secteur pri-vé qui annoncent une augmentation, notamment ceux des ISMMEE et de l'agroalimentaire. Plus de 78% des concernés, tous secteurs juridiques confondus, jugent le niveau de qualification du personnel suffisant, alors que près de 39% déclarent avoir trouvé des difficultés à en recruter, notamment le personnel de maîtrise. Près de la moitié des enquêtés du secteur public affirment pouvoir produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire. Concernant l'état de la trésorerie, il est jugé bon par près de 34% des chefs d'entreprise du secteur public et par plus de 18% de ceux du privé. Les charges élevées et la rigidité des prix continuent d'influer sur l'état de la trésorerie. Plus de 42% des chefs d'entreprises enquêtés des deux secteurs ont recouru à des crédits bancaires et la majorité n'a pas trouvé de difficultés à les contracter. Pour des raisons essentiellement de vétusté et de maintenance, près de 59% du potentiel de production enquêté ont connu des pannes engendrant des arrêts de travail, allant de 13 à 30 jours pour près de 85% du secteur public et supérieur à 30 jours pour plus de 38% du privé. Près de 68% des chefs d'entreprises du secteur public et plus de 72% de ceux du privé ont procédé à des renouvellements de leurs équipements. Près de 34% des premiers et plus de 62% des seconds ont remis en marche leurs équipements après une panne. Plus de la moitié des premiers et 56% des seconds déclarent pouvoir produire davantage en renouvelant leurs équipements et sans embauche supplémentaire du personnel, indique-t-on.