Depuis quelque temps déjà, plusieurs plages de la côte est d'Alger sont polluées à cause du déversement d'eaux usées par les tuyaux d'évacuation de la zone industrielle de Reghaïa. A cet effet, la ministre de l'environnement et des énergies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, a indiqué, hier, que son département n'est pas responsable de cette catastrophe et que la tache de dépolluer ces zones est affiliée au ministère des ressources en eau et aux collectivités locales. «Pour la dépollution de ces plages ainsi que pour la station d'épuration de Oued El Harrach, le ministère de l'environnement n'est qu'un participant», précise la ministre en marge de la cérémonie de signature d'un accord tripartite entre son département, le conseil supérieur de langue arabe et le Haut commissariat à l'Amazighité. En effet, plusieurs photos sont transmises sur le net, montrant l'état actuel des plages de la cote Est d'Alger, ainsi que l'ampleur des dégâts de la pollution. «C'est l'Agence nationale de protection du littoral qui est chargée de dépolluer tout le littoral national», explique la ministre. Lors de cette cérémonie, la ministre a aussi parlé de la possibilité de promulguer, prochainement, une loi pour punir les pollueurs, notamment les personnes qui ne respectent pas l'environnement et jettent leurs ordures n'importe où au lieu de les déposer dans les bacs qui leur sont dédiés. Ainsi cette nouvelle loi sera appliquée dès son approbation. Mme Zerouati a aussi ajouté à ce sujet que cette nouvelle loi qui comporte des amendes contre les pollueurs aidera à rendre les quartiers plus propres et les débarrassera de tous les déchets qui les polluent. «Ces amendes, une fois collectées, seront versées directement aux caisses des services des collectivités locales pour être utilisées ensuite dans l'accomplissement de plusieurs tâches, à l'instar de remplacer les poubelles et le nettoyage des routes et places», souligne la ministre, ajoutant que «cette loi entrera prochainement en vigueur». Elaboration d'un inventaire lexical trilingue Par ailleurs, un accord tripartite consiste à harmoniser la terminologie environnementale et des énergies renouvelables entre les langues arabe, amazighe et française. Il a été signé par la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, le président du Conseil supérieur de langue arabe, Salah Belaid, et du secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité, Si El Hachemi Assad. Cet accord consiste à mettre en place une commission composée de neuf (9) membres représentant ces trois institutions signataires sera installée dès jeudi pour la réalisation de ce projet. Mme Zerouati a affirmé que ce comité est chargé d'élaborer un inventaire lexical des termes employés dans le domaine de l'environnement et des énergies renouvelables. Dans un cadre pédagogique, la ministre a assuré que «la langue est un instrument grâce auquel il nous est permis d'appréhender la conscience et le geste écologiques». En outre, elle a aussi parlé des tâches de ce comité, où elle a révélé que son département organisera, avant le lancement officiel du début de la conception du guide, une rencontre nationale sur les termes employés dans l'environnement et dans les énergies renouvelables. Sur ce, c'est le Conservatoire National des Formations à l'Environnement qui sera chargé de toutes les dépenses de cette rencontre. Pour sa part, M. Belaid a appelé que la culture environnementale soit «une culture du quotidien des citoyens». Dans ce sens, il a avancé que le lexique qui sera produit en vertu de cet accord devrait se baser sur «des données contextuelles spécifiques à l'environnement algérien». De son côté, M. Assad a considéré que cet accord s'inscrivait dans le cadre des efforts du gouvernement visant à promouvoir la langue amazighe. A ce propos, il a indiqué qu'en parallèle de la confection de ce lexique, des sessions de formation et d'encadrement en langue amazighe seront organisées au profit du personnel du ministère de l'Environnement et des énergies renouvelables.