L'eau potable : le précieux liquide manque cruellement à Ath Vouali, l'un des trois plus importants villages de la commune d'Ath Mansour, relevant de la daïra de M'Chedallah, à 45 km à l'est de Bouira. Contrairement aux autres localités de la municipalité, Thaourirt et Rodha, qui bénéficient depuis le début de l'année déjà de l'eau potable à partir du barrage Tilesdit, les habitants d'Ath Vouali attendent que les autorités locales interviennent pour mettre un terme à leurs souffrances. Leur calvaire a commencé vers la fin 2016, témoignent les villageois. L'entreprise réalisatrice et les services concernés effectuaient les essais pour un imminent raccordement de la commune au réseau des grands transferts à partir du barrage Tilesdit. Le réseau alimentant le réservoir qui est installé sur les hauteurs d'Ath Vouali présentait alors des avaries. Une fuite a été donc signalée à l'entrée du village. «Nous avons attendu que cette fuite soit réparée pour pouvoir enfin étancher notre soif. Des semaines et des mois sont passés sans que l'entreprise n'intervienne. Cela fait plus de huit mois que nous attendons qu'ils rétablissent le réseau. Mais ils ont préféré fermer la vanne pour ne pas alimenter le réservoir de notre village», a déclaré un habitant d'Ath Vouali. Pour assurer l'eau potable aux villageois, les autorités locales exploitent les forages dont dispose l'APC. Il faut souligner que les pompes utilisées ne peuvent pas acheminer suffisamment d'eau potable aux habitants. Ce qui fait que les villageois ont droit à ce précieux liquide une journée sur trois ou quatre, d'après les habitants. Certains quartiers situés en hauteur sont approvisionnés à l'aide des citernes qu'ils paient à raison de 600 DA, voire plus. «Nous passons des journées difficiles durant tout l'été. Au moment où l'eau coule sans arrêt dans les villages limitrophes, chez nous il faut attendre trois à quatre jours pour avoir l'eau dans les robinets et ce, pendant deux heures seulement, parce que les forages ne disposent pas d'assez d'eau pour tout le village», ajoute un autre villageois. Ainsi, pour connaître les raisons qui font que les autorités locales n'interviennent pas pour réparer la fuite et alimenter le village en eau potable, les villageois sont dans le flou total. Certains habitants affirment que les services de l'APC attendent que le réseau d'AEP du village soit rénové pour pouvoir supporter le volume d'eau. C'est du moins ce qu'auraient déclaré des élus de la commune Ath Mansour aux villageois. À noter que le réseau d'AEP a été réalisé depuis près de cinq ans. Les habitants se demandent pourquoi les services concernés tardent à intervenir pour alimenter le village en eau potable.