En 2013, une enveloppe de 430 milliards de cts a été allouée à l'Entreprise de gestion touristique de Tlemcen à titre d'un programme de réhabilitation et de modernisation de trois complexes thermaux (Hammam Boughrara, Bouhanifia et Bouhadjar) et trois hôtels (Les Zianides, Tafna de Maghnia et Al-Forsane de Saïda). Les études et le suivi des travaux ont été confiés à une société espagnole Getinsa, pour un montant de 20 milliards de cts. Ce bureau d'études s'est avéré par la suite comme étant fictif et n'a fait qu'emprunter le nom du réel bureau d'études de renommée internationale pour décrocher cet important marché. Un litige oppose le groupe Gestour et le bureau d'études en question. Ce qui a retardé tout le programme de restauration et réhabilitation des infrastructures inscrites dans ce vaste projet. Ce qui a poussé l'EGTT à lancer d'autres appels d'offres. Si les travaux de réhabilitation du complexe thermal de Hammam Bouhadjar, pour un montant de 75 milliards de cts, n'ont pas encore démarré, pour infructuosité des appels d'offres, dit-on, ceux des hôtels Al Forsane de la ville de Saïda et La Tafna de Maghnia, lancés depuis deux années, accusent beaucoup de retard et sont devenus de véritables gouffres financiers. Disposant d'une capacité de 44 chambres, soit un établissement de catégorie moyenne, l'hôtel La Tafna s'est vu attribué une enveloppé de 80 milliards de cts pour sa mise à niveau. La même enveloppe a été allouée à l'hôtel Al Forsane d'une capacité de 62 chambres, soit un total de 160 milliards de cts. A cela, s'ajoutent les 140 millions de cts alloués mensuellement au bureau d'études Hamoudi pour le suivi des travaux au niveau de ces deux hôtels. Malversations Selon certains cadres syndicalistes de l'EGTT, «avec cette enveloppe, on aurait construit trois nouveaux hôtels de grand standing et nous avons émis des réserves, transmises au ministère du tourisme, sur la manière avec laquelle sont effectués les travaux tout comme leur surestimation». Et de conclure «que seule une enquête déterminera les préjudices causes à l'entreprise car ces réhabilitations récurrentes au niveau de tous les établissements gérés par l'EGTT cachent des malversations financières certaines». Avant de souligner «que certains lots de marchés au niveau de ces deux projets ont été attribués d'une manière non conforme au code des marchés et à la réglementation en vigueur. Ce qui a causé un préjudice financier de plus de 6 milliards à l'entreprise». Face à cette situation, jugée catastrophique par certains cadres syndicalistes l'on s'interroge «sur le mutisme du ministère de tutelle et les responsables du groupe», car selon ces derniers, «les cadres compétents et tous ceux qui s'élèvent contre cette situation de fait accompli sont marginalisés et font l'objet de sanctions administratives».