Dans son rapport annuel sur les migrations internationales rendu public hier, l'OCDE constate un fléchissement des mouvements de travailleurs vers les pays les plus riches. Après plusieurs années de hausse des flux d'immigration, ce recul, significatif dans les premiers États touchés par la crise économique, devrait se poursuivre en 2009. Dans les pays d'accueil, les immigrés voient leur situation d'emploi se dégrader. Ils sont moins souvent recrutés et plus souvent licenciés. Leur taux de chômage augmente, notamment aux États-Unis, en Irlande et en Espagne. Il n'y a pas si longtemps, de nombreux pays de l'OCDE voyaient dans le recours accru à la migration de travail un moyen de faire face aux pénuries de main d'œuvre et à la diminution prévisible de la population d'âge actif, provoquées par le vieillissement de leur population. En matière de migrations de travail, une nouvelle ère s'amorçait. La crise économique a cependant mis un frein à ces tendances.