La sélection algérienne se déplacera ce matin (11h) à Lusaka avec la ferme intention de vaincre son homologue de la Zambie dans le match de la dernière chance dans les qualifications au Mondial 2018, samedi après-midi (14h, heure algérienne). «C'est un match décisif. Mathématiquement, on a cinq points de retard sur le Nigeria et on doit gagner samedi sans se soucier du résultat du match entre les Nigérians et les Camerounais. Avec ce groupe actuel, je suis persuadé qu'on est capables de gagner en Zambie et à Constantine. On a les moyens pour battre les Zambiens en aller et retour ; on doit juste le démontrer sur le terrain. On doit se concentrer d'abord sur le match de samedi où on doit jouer en équipe, en bloc, mettre les qualités individuelles au service de l'équipe pour arracher la victoire», a déclaré hier en conférence de presse le sélectionneur national, Lucas Alcaraz, qui entretient l'espoir de se qualifier au Mondial russe, en dépit des cinq points de retard qu'accusent les Verts sur les Green Eagles du Nigéria. «On se prépare avec l'envie d'aller en Coupe du monde et on n'a nullement besoin de motiver les joueurs. Le Mondial, c'est tous les quatre ans et si on ne se qualifie pas, on va perdre quatre ans et peut-être plus, car on n'est pas sûrs d'aller au Mondial 2022. La Coupe du monde, c'est une belle vitrine et nos joueurs le savent bien», dira le nouveau driver des Fennecs qui ne promet que la victoire. «Je ne peux penser à la défaite ni aux conséquences qu'elle pourra avoir sur nous», lance le technicien espagnol, quelque peu contrarié par les dates (2 et 5 septembre avec deux longs déplacements pour les Verts) de ces deux rendez-vous capitaux contre les Chipolopolo zambiens que les Fennecs avaient vaincus en aller et retour dans les éliminatoires des Mondiaux 1986 et 2010, sous la houlette de Rabah Saâdane. «Ce sont des dates fixées par la FIFA. On n'y peut rien. On doit s'adapter à cette situation et on va faire jouer le plus grand nombre de joueurs possibles dans ces deux matches», explique le sélectionneur national qui appréhende l'état de la pelouse du National Heroes Stadium. «Le climat de Lusaka ressemble à celui d'Alger, avec un mois d'humidité. Selon les informations reçues de Zambie, la pelouse du stade est dans un mauvais état. On doit s'y adapter», a-t-il souligné, tout en se montrant rassurant sur l'état de santé du capitaine de l'EN, Raïs M'Bolhi, et l'état d'esprit des deux vedettes de la sélection, Mahrez et Slimani, qui pourraient changer de club dans les dernières heures du mercato estival. «M'Bolhi sera prêt, Mahrez et Slimani sont très concentrés» «M'Bolhi a reçu un coup, samedi, lors du match joué avec son club, mais il sera prêt pour le match de samedi. On a fait appel aux gardiens de but les mieux en forme en ce moment. Rahmani n'a pas été écarté à cause de l'erreur qu'il avait commise face à la Libye», a-t-il affirmé. «En cette période de la saison, c'est normal que des joueurs soient sollicités. Mahrez et Slimani sont très concentrés sur leur sujet. Ils savent que c'est plus important d'aller en Coupe du monde que de changer de club cet été. Je leur fais confiance. Si j'avais un doute sur leur engagement avec nous, je ne les aurais pas convoqués pour ce stage», a ajouté le nouveau patron de l'EN, pas contrarié aussi par le manque de compétition chez certains de ses poulains. «Il est vrai que certains de nos joueurs manquent de compétition, mais cela ne nous affole pas. On est en début de saison. Si c'est en octobre, ce sera inquiétant, pas maintenant. Je pense que c'est gérable, mais pour le prochain stage, on va tenir compte du manque de compétition dans le choix des joueurs. Je sais qu'Attal manque de compétition. J'espère qu'il va tenir son rôle et qu'il va être à la hauteur. On a, certes, des solutions à droite, à savoir Benguit et Mandi, mais Attal est le seul latéral droit spécifique, dont on dispose», a indiqué Alcaraz, qui ne tarit pas d'éloges sur le nouveau milieu de terrain, Sofiane Daham. «C'est un joueur qui manie bien le ballon. Physiquement, il est bon. Abeïd est blessé, et on lui a fait appel pour le remplacer. Je pense qu'il peut apporter ce qu'on attend de lui», a-t-il précisé, avant de s'expliquer sur le cas Ferhat. «Je veux moins de rumeurs et de critiques sur l'EN» «On est en train de suivre de jeunes joueurs pour l'avenir, dont Boulaya, Bahlouli et Ferhat. Si ce dernier n'est pas convoqué, c'est par rapport à des choix techniques. Quand on ramène quelqu'un en sélection, c'est pour qu'il dure. C'est valable pour Attal, Benguit et Hassani, qui étaient avec nous lors de notre premier stage. Selon les statistiques qu'on avait établies, les jeunes joueurs sélectionnés, auparavant, ne duraient pas en sélection. On veut que cela change. Moi, je suis content du début de saison de Ferhat, mais il ne faut pas oublier qu'il joue en deuxième division, et qu'on dispose d'autres éléments qui évoluent en première division et participent même à des Coupes d'Europe, comme Mahrez, Brahimi, Ounas et Ghezzal. On procède au renouvellement de l'équipe, mais on ne peut changer toute l'équipe à la fois», a souligné l'ancien entraîneur de Grenade, nullement affecté par les critiques essuyées après l'échec subi face à la Libye. «J'ai 30 ans d'expérience et je sais qu'il y a toujours des divergences dans le football. Moi-même, je me pose des questions sur certains choix de Zidane lorsque je regarde des matches du Real Madrid. C'est Zizou qui a toutes les informations sur ses joueurs, et il fait ses choix sur la base de la forme de chacun d'eux. Cette passion autour de l'EN, je la vis bien, mais je veux bien qu'il y ait moins de rumeurs et de critiques», a-t-il conclu. Impressions des trois capitaines de l'EN M'Bolhi: «Je serai prêt samedi» «On est dans l'obligation de battre la Zambie en aller et retour. C'est une bagarre, voire une guerre qu'on doit négocier comme il se doit. On doit se focaliser sur nous-mêmes, pas sur l'adversaire. On doit être prêts samedi. En ce qui me concerne, j'ai eu une béquille au niveau du genou lors du match de samedi avec mon club contre Toulouse. Je suis en train de suivre des soins intensifs et je serai Incha Allah prêt, samedi prochain. Pour le match retour, cela ne nous dérange nullement de jouer à Constantine. A Blida ou à Constantine, c'est chez nous. Ce qui nous intéresse, c'est la Coupe du monde, et on va jouer nos chances à fond, sans faire de calculs». Medjani: «Il n'ya plus de calculs à faire» «Ce match de samedi contre la Zambie, on doit le gagner. Il n'y a plus de calculs à faire. On a mal débuté ces éliminatoires du Mondial, et on doit remporter nos quatre derniers matches pour espérer aller en Coupe du monde. On a toutes les cartes en main. On ira à Lusaka pour faire un gros match. On doit être solidaires sur le terrain et tirer ensemble dans le même sens, pour ramener les trois points de la victoire. Avec le nouveau sélectionneur national, on sait où l'on va. Il a un plan de jeu précis en tête. C'est très important pour nous. Il est déjà arrivé avec plein d'informations sur notre sélection et sur chaque joueur. Il sait bien ce qu'il faut faire pour débloquer toutes les situations». Brahimi: «Il est temps de gagner à l'extérieur» «Ce match contre la Zambie est très important pour nous. On est tous motivés et déterminés à le gagner. Cela fait un bon moment qu'on n'a pas gagné à l'extérieur, et on doit renouer avec le succès, samedi, à Lusaka. Ce ne sera pas une mince affaire, et on doit être solidaires. Cela va être la guerre et chacun de nous doit être à la hauteur. Si l'on gagne ces deux matches contre la Zambie, on aura davantage de chances d'aller au Mondial. On doit, donc, les gagner». Des bobos pour Ghoulam et Guedioura Outre M'Bolhi, deux autres cadres de l'EN sont venus au CTN de Sidi Moussa avec des blessures, en l'occurrence le latéral gauche, Faouzi Ghoulam, et le milieu de terrain, Adlène Guedioura. «Trois joueurs n'ont pas pris part à la séance de mardi : Raïs M'Bolhi, Faouzi Ghoulam et Adlène Guedioura. Le premier souffre d'une légère contusion au genou suite à une béquille qu'il a reçue samedi durant le match, qui avait opposé son club, le Stade Rennais, à Toulouse. Les examens approfondis (scanner et échographie) qu'il a passés mardi matin dans une structure médicale spécialisée à Blida n'a rien révélé de grave et le médecin fédéral de la sélection, Dr Ali Yekdah, l'a déclaré apte à jouer. Il est juste ménagé afin de permettre à la contusion de se résorber. Le second souffre d'une contusion musculaire au mollet contractée lors du match disputé dimanche soir par son club, Naples, face à Atlanta de Bergame. Ayant juste besoin d'un peu de repos, sa participation au match face à la Zambie, à Lusaka, n'est cependant pas remise en cause. Quant à Guedioura, il a été touché à un muscle ischio-jambier durant la séance d'entraînement de lundi soir. Le staff médical est en train de lui prodiguer les soins nécessaires pour son rétablissement rapide», a-t-on expliqué sur le site officiel de la FAF.