«Quelque 351.000 placements d'emplois ont été réalisés dans le secteur économique au 30 septembre 2016, en hausse de 14% par rapport à 2015», a annoncé dimanche à Alger le Directeur général de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), Mohamed Tahar Châalal. D'après les statistiques de l'Agence, le secteur privé continue de dominer le marché du travail en Algérie avec 77% d'offres d'emploi. «Sur les 351 000 offres d'emploi, déposées au niveau de l'Anem, 77% proviennent du Privé», a déclaré M. Chaallal. En termes de placement dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnel (DIAP), l'invité de la Chaîne 3 affirme que le secteur économique absorbe la part du lion avec 93% des recrutements contre 7% dans la fonction publique, en précisant que 79% des emplois sont créés par le secteur privé qui «continue de bénéficier de plusieurs avantages fiscaux et d'exonération». A propos des demandes d'emploi disposées au niveau de l'ANEM, M. Chaallal révèle qu'au 30 septembre 2016, l'agence a enregistré 919 000 demandeurs d'emplois, dont 818 000 sont des jeunes fraîchement arrivés sur le marché de l'emploi et 105 000 sont des travailleurs ayant perdu leurs emplois. 65 000 demandeurs d'emplois refusent de travailler chez le privé Interrogé sur la précarité et la pénibilité de l'emploi créé par le privé, dans le cadre des dispositifs de l'Etat, M. Chaâllal a récusé les critiques en déclarant que «dans le secteur économique le problème ne se pose pas, puisque, défend-il, la plupart des travailleurs y finissent par avoir un poste permanant, contrairement à la fonction publique où les contrats sont souvent renouvelés à cause du manque de postes budgétaires». A la question d'un auditeur qui dénonce ce dispositif «d'exploitation» en relatant son expérience «de diplômé exploité à fond par une multinationale opérant dans le domaine pharmaceutique en contrepartie d'un salaire minable», M. Chaallal répond qu'il s'agit d'un cas isolé tout en invitant les jeunes à se rapprocher de son agence. «C'est bien que ce jeune s'insurge, mais nous avons tous les moyens de communication et de prise en charge de ces jeunes», a déclaré M. Chaâllal qui reconnaît, par ailleurs, que sur les 100 000 offres déclinées, 65% sont exprimées par des jeunes qui refusent de travailler dans le secteur privé. Tout en assurant que le renouvellement des contrats (DIAP) est systématique, M. Chaâllal a rassuré que l'Etat maintient toujours ses dispositifs d'aide à l'Emploi. «Le Projet de la Loi de finances 2017 prévoit les crédits nécessaires au financement de ces dispositifs», a-t-il déclaré. S'agissant des demandes d'emplois, il a fait savoir qu'à la même période de l'année en cours, l'agence a enregistré 919.000 dossiers, soit une baisse de 7%, comparativement à la même période de 2015. En plus d'être un phénomène qui touche majoritairement les jeunes (75%), le chômage en Algérie se caractérise aussi par le fait de compter essentiellement des primo demandeurs, a poursuivi le même responsable, notant que sur la totalité des demandes répertoriées, plus de 818.000 sont celles des personnes arrivant pour la première fois sur le marché du travail.