«Lyrica, Saroukh, Taxi, Zombie, Chocolat, Crb, Daesh» sont les noms des drogues ''tendances'' consommées depuis quelques temps déjà, comme des «friandises» par les jeunes algériens. Pour en savoir un peu plus, une enquête réalisée par notre confrère Sofiane Adila, intitulée «Saroukh et Zombie : Le poison mortel» sera diffusée aujourd'hui, à partir de 21H, sur la Chaine Dzair News. Il s'agit de deux nouvelles drogues qui font fureur en Algérie. Elles sont principalement consommées par des jeunes âgées de moins de 25 ans, comme révèle l'enquête qui précise que la gent féminine est la clientèle préférée des dealers. Une enquête qui met la lumière sur ces drogues propagées comme une trainée de poudre en milieu juvénile, dans les écoles, lycées et même dans les universités. En fait, «Saroukh, zombie» sont les noms donnés à la nouvelle drogue qui invite à voyager ! Ou plutôt à Planer, et devenir une autre personne. Vendue à 700 da pour un Saroukh et 4500 Da pour une gélule de «zombie», des jeunes dont la plupart sont des chômeurs mettent le paquet pour se procurer ces drogues mortelles. En fait, le «Taxi-Saroukh (missile)» est un médicament qui s'appelle LYRICA, prescrit comme antiépileptique et anxiolytique. Ce médicament a été détourné à des fins récréatives. A long terme, LYRICA a les mêmes effets que la cocaïne ou toute autre drogue dure, à savoir une dépendance qui conduit à la mort. Selon les témoignages requis auprès de certains consommateurs, «les noms donnés à ces drogues sont tirés de la couleur du comprimé». «LYRICA», c'est l'original. Elle est complètement blanche. Par contre «Saroukh» c'est un comprimé blanc et rouge comme une fusée. Et le «Taxi», c'est blanc et jaune..., expliquent-ils. Comment s'en procurer ? Facile, disent-ils. Tous les moyens sont bons. «Certains de ces comprimés sont vendus sans ordonnances» assure-t-on. «Je trafique des ordonnances au nom de ma copine. Et on va ensemble à la pharmacie pour acheter le médicament» fait savoir un jeune interrogé. Un autre consommateur affirme «se faire passer pour une personne représentant des troubles psychiques, pour que le médecin me prescrive ces médicaments». Réunis dans des endroits sombres et éloignés, des jeunes témoignent de la difficulté qu'ils éprouvent à arrêter sa consommation. «C'est difficile d'arrêter. Je souffre de maux insupportables au niveau de mes articulations et mon dos» affirme l'un d'eux. Tandis que son ami explique qu'il l'a consomme juste pour pouvoir affronter les difficultés de la vie. «Je deviens plus calme et courageux. Je deviens sage et je ne me soucie de rien» atteste un autre. CRB, BEin Sport, sont également des noms d'autres médicaments utilisés comme psychotrope. «Ce sont des calmants pour les cancéreux (tamgésic) qui contiennent de fortes doses de morphine» explique un dealeur qui révèle que la plupart de sa clientèle sont des femmes. En effet, Ahlem une étudiante de 26 ans, affirme consommer cette drogue depuis quelques temps. «C'est ma copine de chambre à la cité universitaire qui m'a fait connaitre Lyrica. Et depuis je ne peux plus m'en passer» témoigne-t-elle. Regrette-elle d'avoir été entrainée dans cette spirale ? Non pas pour autant, affirme-t-elle. Ce qu'elle regrette, c'est plutôt les effets indésirables que provoque cette drogue. La drogue «zombie» fait des ravages chez nos jeunes La «drogue zombie», ce cannabis de synthèse, obtenu en mélangeant des herbes avec des produits chimiques, fait des ravages en Algérie. Venue du Brésil, il s'agit d'une drogue trop puissante qui fait perdre les pédales à son consommateur. Il devient un zombie ! Et peut en mourir ! Plus difficile à trouver, un jeune âgé de 22 ans de l'Ouest du pays, affirme consommer cette substance depuis ses 19 ans. Les bras tatoués, il indique qu'elle est vendue entre 4000 et 4500Da. «Une pincée de cette substance et je deviens un assoiffé de sang. Mes comportements deviennent brutaux» assure-t-il, avant d'ajouter : «Je perds toutes les notions. Je n'ai qu'une envie : voir du sang». Nos jeunes consomment également la FLAKA, une substance créée en Chine, destinée à l'excitation des chiens de combat. L'alarme est sonnée par nos experts. «Il y va de l'avenir de notre pays. Ces drogues ont envahi nos universités et écoles. Ils sont plus de 54.000 élèves à consommer de la drogue, selon les dernières statistiques» souligne-t-on. La responsabilité des parents est également mise en cause. A la fin de l'émission, le journaliste interpelle les jeunes algériens et les invite à s'éloigner de ce phénomène qui ne peut que leur être fatal.