La 22e édition du Salon International du Livre d'Alger (SILA) aura lieu du 25 octobre au 5 novembre prochains à la Safex, a annoncé le commissaire du Sila hier matin, lors d'une conférence tenue au forum du quotidien Echaâb à Alger. Pour cette 22e édition, l'Afrique du Sud sera l'invité d'honneur. «Ce choix, proposé par la ministre de la Culture de l'Afrique du Sud lors de sa visite à Alger en février dernier, a été évidemment confirmé par le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi» dira d'emblée le commissaire du Sila, Hamidou Messaoudi en regrettant le fait de ne pas mettre assez en valeur les pays africains durant le salon international du livre d'Alger. Messaoudi a ensuite anticipé l'annonce du pays invité d'honneur de la 23ème édition du Sila, et il s'agira de la Chine. 51 pays invités Le commissaire de cette manifestation a ensuite révélé que pour la première fois, 51 pays sont invités au Sila. Ils seront représentés par 920 maisons d'éditions, même si 25 d'entre elles ont été exclues pour le non respect entre autre, du reglement intérieur du salon. «On n'accepte pas que les livres dont le Saint Coran soient posés par terre où dans des endroits indécents» a martelé Messaoudi en répondant aux polémiques qui entourent le soi-disant boycot du Salon par certaines maisons d'éditions arabe. «Aucune maison d'édition n'a boycotté le Sila. C'est plutôt nous qui avons refusé leur participation, un refus motivé par leur non respect du règlement intérieur du Salon» a-t-il indiqué. En outre, 71 invités, dont 18 africains, 13 invités des pays arabes, 6 des pays étrangers et 50 invités représentants nationaux seront présents. «Dans ce sens et à 40 jours du début de la manifestation, je me préserve de donner les noms des invités car certains d'entre eux ne pourront peut-être pas être présents. Par exemple, Amine Malouf (Ecrivain libanais) que nous avons invité ne pourra malheureusement pas venir» a-t-il regretté. Messaoudi dira ensuite que sur les 12000 titres qui seront exposés, 130 livres ont été rejetés. Notons par ailleurs, que les prix des livres étrangers seront fixés selon le taux du change officiel. Les enfants n'ont pas été oubliés En ce qui concerne les activités et animation du Sila, Hamidou Messaoudi a révèlé qu'il y aura 18 conférences, rencontres et hommages aux écrivains vivants et à titre posthume. Des activités pour les enfants sont aussi prévues en collaboration avec les ministères des affaires religieuses, de l'éducation et de la culture. Beaucoup d'autres activités sont au programme avec Le Haut Commissariat à l'Amazighité qui fête cette année le centenaire de la disparition de l'écrivain Mouloud Mammeri. « L'an passé, plus de 740 activités ont eu lieu durant le Sila…A ce titre, on travaille aussi sur un programme avec l'Anep et on souhaite à cet effet, que chaque maison d'édition participante ait ses propre activités. Seulement, on constate maintenant depuis plusieurs éditions, que les éditeurs surtout algériens, ne se préoccupent pas du tout de ça. Leur seuls soucis est de vendre et non de promouvoir leurs ouvrages» déplore le commissaire du Sila. Ce dernier, aussi responsable des éditions Enag a regretté le fait que certains pays arabes souhaitent dépasser le règlement du salon de 2003, toujours en vigueur, et qui stipule que chaque livre ayant pour but de glorifier, encourager le terrorisme, le racisme ou touchant à l'unité nationale sera refusé au salon. «Certaines maisons d'éditions surtout arabes, contournent à chaque fois ce règlement et ne déclarent pas tous les livres qu'elles exposent. Ceci nous a valu de nombreuses polémiques comme celle de l'an passé, relative au livre «comment frapper la femme» dira Messaoudi. Par ailleurs, en ce qui concerne le budget de cette 22e édition, il sera de 80 millions de dinars (8 milliards de centimes), soit 4 milliards de moins que l'an passé. Une restriction qui ne touchera en rien le bon déroulement du salon car rattrapé par les sponsors. En ce qui concerne le slogan de cette édition, « Le livre est un trésor infini» ( el kitab kenzoune la yafna». Il pourrait toutefois être modifié par le ministre de la Culture.