Suite à la situation de panique et aux «différentes attaques menées contre les personnels de la santé ces derniers jours», le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) a lancé un appel à des protestations aujourd'hui à 11h, au niveau des structures de santé du territoire national. Contacté hier, le Pr Wahiba Ouahioune, présidente du Snechu, nous a précisé qu'«une action de protestation sera organisé demain au niveau des hôpitaux d'Algérie entre 11 h et midi, afin de dénoncer la campagne de dénigrement et de diffamation lancée contre le personnel de la santé». Elle explique que même si leur action ne va durer qu'une heure, l'objectif est surtout d'attirer l'attention sur le calvaire que vivent ces personnels. Selon elle, le médecin est avant tout «un être humain et non pas un instrument que les patients vont trouver à l'intérieur des structures de santé publiques ou privées». Il rend, soutient-elle, «le service le plus noble dans la société». Pour elle, agresser ou insulter un personnel de santé et encore lancer des campagnes qui touchent à sa dignité «ne devra être toléré en aucun cas». La présidente du Snechu étayera ses propos par une autre campagne de «la haine», lancée selon elle par certains médias et sur les réseaux sociaux. «Nous sommes au courant de tout ce qui s'écrit et se diffuse contre nous dans les médias et sur les réseaux sociaux. Et par notre action, nous allons transmettre un message de riposte contre ces déclarations de la haine faites contre tout le personnel médical sans exception». Notre interlocutrice fera savoir également qu'une conférence de presse sera aussi animée sur la maltraitance des médecins dans le service, au niveau du siège du syndicat situé à l'hôpital Mustapha Pacha. Concernant l'affaire du décès de la parturiente et de son bébé à Djelfa, notre interlocutrice a exprimé son total regret de «voir une jeune femme médecin gynécologue et des sages-femmes derrière les barreaux». Mme Ouahioune a appelé dans la foulée les juges en charge de l'affaire d'être un peu «souples» dans l'application des peines. «J'appelle le tribunal à être un peu souple avec elles et de prendre en considération les difficultés de l'exercice médical dans notre pays», a-t-elle dit.