La chambre d'accusation près la cour de Djelfa a rejeté, mardi, la demande de liberté provisoire introduite par la défense du Dr Ouali, gynécologue incarcérée dans l'affaire de la parturiente décédée avec son bébé. Dans une déclaration rendue publique, le conseil régional de l'Ordre des médecins de Blida «déplore profondément cette décision et réitère auprès de l'autorité judiciaire concernée sa demande de mise en liberté». «Le Dr Ouali n'ayant d'une part aucune responsabilité pénale dans le décès de la parturiente de Djelfa et d'autre part quels que soient le ou les motifs de sa mise en examen, son maintien en détention reste incompréhensible», lit-on dans la déclaration signée par le président du conseil, le Dr Terkmane Yacine, qui fait remarquer que la décision «ne répond ni à une saine application de la loi, ni à des considérations humanitaires, ni à un souci de préserver la cohésion et l'ordre social». Pour le conseil, la décision de maintien en détention du médecin «entretient à juste titre la colère et la mobilisation du corps médical qui ressent être le bouc émissaire que l'on charge de tous les dysfonctionnements, maux et autres insuffisances de notre système de santé». Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique, le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) «s'étonne de la précipitation de la tutelle à se porter partie civile dans cette affaire, avant même les conclusions de l'enquête administrative et judiciaire». «Cette position du ministère a attisé la haine et le mépris contre tout le personnel de la santé qui se donne corps et âme dans l'exercice de sa noble tâche malgré les défaillances du système de santé», signale le syndicat.